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T'as vu l'info ? Un site norvégien ferme les commentaires à ceux qui n'ont pas lu l'article

Un site norvégien empêche les internautes qui n'ont pas lu un article de le commenter. Cela évite les dérapages et cela n'a pas échappé à Guy Birenbaum.

Article rédigé par franceinfo, Guy Birenbaum
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Panneau "silence" montré devant les fidèles lors d'un office dans l'église de la Réconciliation à Taizé (Saone-et-Loire). (GODONG / UNIVERSAL IMAGES GROUP EDITORIAL)

On ne va pas tenir longtemps comme ça  ! La campagne électorale complètement folle que nous vivons rend tout le monde complètement hystérique. Et l’endroit où cette folie instantanée est la plus visible, c’est le web. Sur les réseaux sociaux mais aussi sur les sites d’information, en prétextant la liberté d’expression, les commentateurs sont déchaînés et ils s’insultent toute la journée sans, souvent, savoir de qui ou de quoi ils parlent.

Du coup, je surveille du coin de l’œil une initiative venue du service public norvégien. Le journal Le Monde s'intéresse au site de NRK, la Norsk rikskringkasting, qui tente depuis un mois une expérience pour calmer le jeu. Sous certains articles de sa rubrique technologie les commentaires ne sont autorisés qu’aux personnes qui ont répondu à un questionnaire prouvant qu’elles ont lu l’article.

Le silence est d'or

Si vous n’avez pas lu l’article, vous ne pouvez pas connaître les bonnes réponses et donc vous ne pouvez pas laisser de commentaire. D’après les Norvégiens, cette sorte de barrage, de tri à l’entrée, dissuade les plus déchaînés du clavier. Les insultes auraient notablement diminué sous les articles au bénéfice de l’échange d’idées.

On pourrait élargir ce principe. Imaginez un monde dans lequel personne ne parlerait de ce qu’il ne connaît pas , de ce qu’il n’a pas lu ou de ce qu’il n’a pas vu ! Déjà, la plupart de nos politiques seraient muets comme des carpes. On pourrait aussi demander aux citoyens inscrits sur les listes électorales de lire les programmes électoraux avant de voter. Il pourrait même y avoir des plateaux de télévision ou de radios ou les éditorialistes et les experts diraient : "Désolé, je me tais, je ne sais pas". Le silence, parfois, ça fait beaucoup de bien.

Le dicton du jour

À la Saint Guénolé, on a trouvé comment faire taire les excités.


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