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Mémoire vive ! Vive la mémoire !

Un petit garçon du Nord qui réussit, grâce à sa professeur de sciences et vie de la terre, à identifier un soldat de la première guerre mondiale, cité sur le monument aux morts de sa commune, mais resté inconnu de ses habitants, c'est une très belle histoire. Reste à savoir combien de milliers de soldats morts entre 1914 et 1918 restent à "rendre" à leurs descendants et à la mémoire de notre pays.
Article rédigé par Guy Birenbaum
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)

Ce matin, l’autre info est dans le Nord…

C’est une histoire qui devrait vous intéresser monsieur le secrétaire d’État. Elle se déroule à Lumbres, une commune française située dans le département du Pas-de-Calais. Dans le cadre du centenaire de la Première Guerre mondiale, une professeur de sciences et vie de la terre fait effectuer à des élèves un travail de recherche sur les soldats dont les noms figurent sur le monument aux morts de leur commune. Vous allez voir que parfois un enfant peut résoudre une énigme historique…

C’est à dire ?

C’est la Voix du Nord qui révèle l’information. Un petit garçon prénommé Robin a choisi d’étudier le monument aux morts de la commune de Vaudringhem, une commune d’un peu plus de 500 habitants située elle aussi dans le Pas de Calais. Il se trouve que le père de Robin est le maire de cette commune. Sur ce monument aux morts un nom reste inconnu dans le village. Il s’agit d’un certain Robert Stop, donné pour mort en 1914. Personne à Vaudringhem ne connaît ce Robert Stop. Les recherches dans les archives comme sur le Web ne donnent rien. Mais Robin et sa professeur ne veulent pas s’avouer vaincus. Ils finissent par trouver que le nom du soldat n’est pas Robert Stop…

Quelle est sa véritable identité ?

Ils vont trouver la solution en consultant les fiches de la commune de Vaudringhem sur le site Mémoires des Hommes. Mémoire des hommes est un site du ministère de la défense qui a été ouvert en 2003 et sur lequel figurent des données extrêmement nombreuses sur les "Morts pour la France » des conflits dans lesquels nos soldats ont été impliqués et notamment ceux de la Première Guerre mondiale. C’est donc sur Mémoire des hommes mais aussi grâce au site memorialgenweb de l’association FranceGenWeb, qui propose une série de bases de données concernant les "Morts pour la France", que Robin découvre un Robert Jules Estop, né le 19 avril 1895 à Berck-sur-Mer. Son matricule est le 24. Il est mort des suites de maladie contractée en service le 14 mai 1915 à l’hôpital, à Dijon. Et il est inhumé au carré militaire du cimetière communal tombe numéro 61, à Dijon. Une tombe qui porte la mention Mort pour la France. Ce n’est pas tout… En continuant[null,null] à fouiller Robin découvre que le nom du soldat figure aussi sur le monument aux morts de Berck-sur-Mer. Robert Jules Estop est donc à la fois cité sur le monument aux morts de la commune où il est né, Berck, et sur celui d’une commune où il a vécu. Du coup le maire de Vaudringhem, le papa de Robin, cherche désormais à découvrir la descendance éventuelle du soldat. Et il va modifier l’inscription sur le monument. Avez vous connaissance de cette histoire, monsieur le secrétaire d’État, chargé des anciens combattants et de la mémoire ? Et savez vous s’il est encore courant[null,null] qu’on retrouve le nom d’un même soldat sur deux monuments aux morts différents ?

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