Nuits d'hiver, nuits d'été

Le plus
souvent tout de même, c'est la routine. La nuit, nous dormons. En tous cas nous
essayons de trouver le sommeil le plus réparateur possible.

Quelques
rendez-vous s'imposent. Si par exemple nous commençons à nous endormir vers 23
heures il faut savoir qu'en général c'est vers minuit trente que les premiers rêves
surviennent. A deux heures du matin le cerveau donne l'impression de vouloir
faire le ménage en se débarrassant de ses toxines.

Cinq heures
du matin le corps se prépare au réveil. 
Sept heures... si tout va bien... les batteries sont rechargées.

Voilà le
programme idéal mais bien sûr selon les saisons, selon notre fatigue, selon
notre humeur, ces milliers de nuits qui se succèdent sont loin d'être
exactement les mêmes.

Parce que
justement nous profitons de l'obscurité pour nous reposer, nous ne sommes pas
véritablement un peuple de la nuit . Rien à voir avec les espèces
qui semblent trouver leur bonheur pendant ces heures là.

Méfions-nous
tout de même des apparences. La chouette par exemple a sans doute de grands
yeux mais si elle chasse avec autant d'efficacité c'est grâce surtout à son ouïe.
Voilà comment elle peut repérer et capturer des rongeurs même cachés dans des
herbes hautes. Tout ça elle le doit à une quantité très importante de neurones.

Ce plaisir
de la nuit, plusieurs plantes le vivent également. Il y a trois ans, nous
raconte Science & Vie , des chercheurs britanniques et hollandais ont repéré
une orchidée qui attend tranquillement dix heures le soir pour ouvrir ses
fleurs qui vont se refermer dès les premières lueurs du jour.

En fait
dans la nature il y a beaucoup de noctambules.

Et puis n'oublions
pas celles et ceux qui travaillent pendant toutes ces heures là. Au total en France
plus de trois millions et demi de personnes, dont la moitié, par choix ou par
obligation, vit ainsi pendant plusieurs années.

Le samedi
il faut compter en plus avec ceux qui veulent tout simplement prendre du bon
temps... jusqu'au bout de la nuit.