Le ventre de Paris, l'oeil de Doisneau
Un échaudoir
autrement dit l’un de ces mille commerces du quartier des Halles .
En fait
depuis 1933 Robert Doisneau le parcourt. Le photographe a beaucoup aimé les
Misérables d’Hugo et le Ventre de Paris de Zola . Autant dire qu’il peut en quelque sorte passer
aux "Travaux pratiques" et fixer pour l’éternité et notre plus
grand bonheur cette planète qui vit surtout la nuit.
Les Halles
sous la pluie, 1945. Les Halles au printemps, 1964. Le Café de la Marée en
1971. Et donc en 68, comme une
parenthèse dans la ville, loin du mois de mai et de sa révolution.
Une
marchande de poisson attire le chaland, une marchande de légumes semble nous
dire : "regardez mes choux ce sont les plus beaux" et surtout,
une fleuriste emballe encore ses tulipes dans du papier journal elle nous lance
un merveilleux sourire.
Doisneau
également en couleur. C’est d’ailleurs l’affiche de l’expo. La pluie vient de tomber. Un homme tire une
charrette où s’accumulent tomates, salades et épinards. Superbe !
Mais les
Halles ce sont aussi les adieux. En 1969 c’est le départ pour Rungis et la
destruction ou plutôt l’assassinat de l’un des plus beaux sites de la capitale.
De quoi
être troublé comme cette habitante du quartier au milieu des marteaux-piqueurs.
Doisneau
Paris Les Halles , un très beau livre chez Flammarion et une expo à l’Hôtel de
Ville de Paris.
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