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Nouveau monde. Le signalement des contrôles de police dans les applis de navigation pourrait être désactivé

Les policiers et les gendarmes ne veulent plus que les automobilistes soient prévenus à l’avance des contrôles sur les routes via les applications de navigation GPS.

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
L'application Waze. (CAPTURE D'ÉCRAN)

Régulièrement, l’affaire revient sur le tapis. Les applications collaboratives de navigation, type Waze ou Coyote, font voir rouge les hommes en bleu. Ces applis permettent aux utilisateurs de signaler les travaux, les véhicules arrêtés, les routes coupées et… les contrôles de police occasionnels (les radars fixes ont disparu des applications et des GPS de voiture depuis 2014 au profit des seules "zones de danger").

Selon Le Parisien, le gouvernement prépare un projet de loi qui permettrait aux forces de l’ordre de faire désactiver occasionnellement ce système d’alerte (pendant 3 à 24h) afin de rendre les policiers et gendarmes invisibles et ainsi de préserver l’effet de surprise. Cela concerne surtout les barrages destinés à interpeller des malfaiteurs en fuite, comme ce fut le cas pour les frères Kouachi en 2015. Il y aurait même une sanction pour les plateformes qui ne se plieraient pas à cette obligation, pouvant aller jusqu’à 30 000 euros d’amende et 2 ans d’emprisonnement.

Interrogé par Le Parisien, la société Coyote se dit "favorable". Les associations d’automobilistes, quant à elles, comprennent également la démarche pour ce qui est des barrages anti-criminalité mais veulent pouvoir continuer à signaler les simples contrôles de vitesse.

Rappelons que, depuis un arrêt de la Cour de cassation de 2016, il n’est pas interdit de signaler les radars, notamment sur Facebook.

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