Cet article date de plus de huit ans.

La révolution des chatbots

Facebook a dévoilé ses "chatbots", des robots logiciels qui permettront bientôt de commander une pizza ou des fleurs par messagerie instantanée.
Article rédigé par Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (David Marcus, de Facebook, dévoile les fameux Messenger bots (extrait vidéo) © Facebook)

Facebook  "chatbots"

Chatbot (ou simplement bot) signifie robot (robot logiciel). Il s’agit d’un petit programme qui fait la conversation, comme un être humain, grâce à l’intelligence artificielle. Préparez-vous à les voir envahir les réseaux sociaux et tous les canaux de communication. Facebook a dévoilé hier soir son  "magasin de bots". Il y en a pour tous les goûts. N’importe quelle entreprise de e-commerce, de transport, de service ou d’information va pouvoir créer son bot sur Messenger.

A quoi ça sert ?

Parmi les premiers disponibles : Uber, KLM ou CNN. Par exemple, le bot de CNN envoie les titres de l’actualité, peut répondre à des questions et apprend quels sujets vous intéressent le plus au fur et à mesure. Un journaliste du site américain Buzfeed, qui a testé en avant-première ce système de Facebook (baptisé M), raconte comment il a déniché en cinq minutes une place pour la première de Star Wars alors que son collègue de bureau avait cherché en vain toute une soirée sur Internet. Il n’y a pas que Facebook : IBM prépare avec Le Crédit Mutuel un  "robot banquier" qui pourrait répondre à vos demandes de chéquier ou de virement jour et nuit

Intérêt stratégique pour Facebook

Il faut comprendre que, contrairement à Apple et Google, Facebook n’a pas de plateforme d’applications mobiles. En revanche, il y a Messenger avec 900 millions d’utilisateurs. C’est donc une manière de rattraper son retard dans ce domaine. Selon Facebook, les bots sont les applications mobiles du futur

Intelligents… jusqu’où ?

Ces robots logiciels sont-ils vraiment au point ? On a en tête l’exemple de Tay, ce robot conversationnel de Microsoft sur Twitter que des internautes malintentionnés ont transformé en nazi en moins de 24 heures, il y a quelques semaines. Lorsqu’il s’agit de répondre à des requêtes simples, tout va bien. Cela se complique en cas de requêtes élaborées. Mark Zuckerberg promet qu'ils vont être de plus en plus intelligents. Ils devront surtout gagner ce qui est sans doute le plus difficile à obtenir : la confiance des utilisateurs.

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.