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Brexit : quelles conséquences pour les start-up high-tech ?

Le Brexit pourrait avoir des conséquences non négligeables sur l’économie numérique. Londres est en effet une capitale importante du secteur high-tech.
Article rédigé par Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 8 min
  (Photo d'illustration start-up  © MaxPPP)

Avec plusieurs milliers des startups, Londres est l’une des principales capitales européennes de l’innovation. Elle concentre notamment un grand nombre de "Fintech", ces jeunes pousses spécialisées dans la finance, qui sont en train d’ubériser les banques, et qui profitent de l’écosystème de la City. On les appelle parfois les "barbares du numérique". On compterait notamment une quinzaine de "licornes", ces entreprises valorisées à plus d’1 milliard de dollars. La Capitale britannique fait partie de ces régions qui revendiquent le titre de "Silicon Valley européenne". Autant dire que le Brexit est vécu comme une tragédie, si l’on en croit l’indicateur que constituent les messages sur les réseaux sociaux postés depuis vendredi dernier.

Brex-IT

Les entrepreneurs du secteur craignent que le Brexit soit vraiment un "Brex-IT"  (référence à l’acronyme IT qui signifie Information Technology c'est-à-dire Technologie de l’Information). Ce qu’ils redoutent, si Londres est obligé de couper les ponts avec le continent, peut se résumer en trois points :

-       que cela freine considérablement leur expansion car ces entreprises n’auront plus le « passeport européen » qui leur permet d’adresser en un clin d’œil des centaines de millions de clients potentiels en Europe.

-       que cela donne un coup d’arrêt au financement de start-up car c’est à Londres que se trouvent de nombreux investisseurs capables de rivaliser avec les poids lourds américains.

-       que cela complique fortement la situation des personnes car les start-up londoniennes emploient beaucoup de talents étrangers (notamment des Français).

Beaucoup d’entreprises de l’économie numérique pourraient décider de déménager.

Qui sera gagnant ?

Finalement, cette situation ne pourrait-elle pas profiter à Berlin ou Paris, grandes concurrentes de Londres en matière de start-up ? En fait, il semble que ce soit surtout Dublin, en Irlande, où se trouvent déjà les sièges européens des grandes entreprises du Web (Google, Facebook ou Twitter), principalement pour des raisons fiscales, qui profite à terme du Brexit et devienne une nouvelle "place to be" européenne en matière d’innovation technologique.

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