C'est un livre sorti aux Etats-Unis, "Sexy feminism " qui a inspiré Corine Goldberger."Les deux co-auteures,les journalistes JenniferKeishin Armstrong et Heather Wood Rudulph se proposent d'aider des femmes conscientes que le féminisme esttoujours d'actualité, mais qui rejettent celui de leurs mères (qui voulaientbrûler leurs soutiens-gorges). Elles revendiquent elles aussi leur féminité dans tous les domaines de leur vie : corps,travail, politique, mode, rencontres, sexe... et tout ça sans se priver de gloss, de talons aiguilles si tel est leur choix. On s'en doute un peu, les féministesaméricaines ont accueilli fraîchement ce"féminisme marketing". Pour les râleuses, le féminisme n'est pas sexy.Il est nécessaire, point barre.Etpuis nous avons fait un constat : l'apparition de nouvelles formes de militantisme féministe, les Femen etleurs seins nus, les "salopes" de la Slut Walk... C'est une nouvelle génération d'insoumises qui est entrain de réinventer les combats de leursaînées. Avec un usage du corps qui brouille les codes de l'activisme classique. Certes, elles ne sont pas làpour faire tourner les têtes et Inna Shevchenko, leur leader àParis le répète assez pendantleurs entraînements au Lavoir moderne: "Ne souriez pas !". Car leurs seins nus et peints sont d'abord des armes politiques pourse faire entendre, contre la prostitution ou la religion. Mais ces militantes brouillent l'imagerie classique du féminismeet c'est une bonne occasion de nous demander comme les femmes, les autres,toutes celles qui se proclament féministes, qui sont pour l'égalité femmes - hommes,concilient leurs valeurs féministes et leurs envies de séduire.Beaucoup de femmes disent encore "je ne suis pasféministe mais" , à cause de tous les clichés négatifs surles féministes... ****On peut comprendre quecertaines n'osent pas s'affirmer comme telles, vu le niveau des commentaires : toutes "moches,ringardes, mal baisées, hystéros, sectaires, gauchistes, poilues, politiquementcorrectes. Des gouines, des castratrices, antimecs, agressives", qui"voient du sexisme partout ", qui "victimisent même celles qui neleur ont rien demandé "... On vous laisse continuer la liste. Quelle femme,s'aventurant à parler, même sans élever la voix, d'égalité femmes - hommes, surl'air de "il y a encore du boulot", n'a jamais récolté enretour l'un de ces clichés ?Celles que vous avez rencontrées, s'affirment féministes, mais ça ne va pastoujours de soi lors des premières rencontres. Il y a un dialogue intime,secret entre soi et pour savoir comment séduire sans leur faire peur.Oui ce n'est pas simple...elles se posent des questions du genre : faut-il jouer franc-jeu dès le départ,être contrairement soi-même, quitte à faire fuir l'homme en face de moi ? Ou,au contraire, que je me conforme d'abord à une image stéréotypée, d'une femme éventuellement ?"