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Richard Malka : "Méfiez-vous des gens qui vous vendent du bien"

Richard Malka sort un premier roman, "Tyrannie", paru chez Grasset. L’histoire d’un meurtrier qui assume son crime au nom de la liberté. Une plongée dans un procès d’assise et dans les combats portés par l’avocat pour la laïcité et la liberté d’expression.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Richard Malka (RADIO FRANCE / JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT)

L'avocat Richard Malka, spécialisé dans le droit de la presse et scénariste de bandes dessinées, est l'invité de Mise à jour de Jean-Mathieu Pernin à l'occasion de la sortie de son premier roman Tyrannie, paru chez GrassetIl a, en particulier, défendu Charlie Hebdo dans l'affaire des caricatures de Mahomet en 2007. Le livre 1984 de Georges Orwell est pour lui "un livre fondateur, structurant", confie-t-il, tout comme La ferme des animaux du même auteur britannique. Ces influences se retrouvent donc dans Tyrannie.

L'histoire raconte celle d'un homme qui a assassiné un proche d'un dictateur régnant politiquement et religieusement sur son pays. Il a demandé l'asile en France. Un procès est prévu. "Évidemment, il y a de moi dans l'avocat qui est Raphaël Constant, explique Richard Malka, mais il y a de moi dans tous les personnages de ce livre et comme tout romancier, on met de soi dans ces personnages", ajoute l'avocat et auteur. Mais il insiste, il s'agit bien d'une fiction et non d'une autobiographie : "Ce que j'avais envie de faire, c'était d'écrire un roman d'aventure. Je connais le monde judiciaire, donc j'en ai parlé, ça s'inscrit dans la tradition du roman judiciaire, mais je n'avais pas envie de parler de moi".

Au coeur d'une "tragédie judiciaire"

Richard Malka dit défendre des combats, que ce soit dans le cadre de sa profession d'avocat que dans son premier roman. "Le combat" dans ce livre, c'est "méfiez-vous des gens qui vous veulent du bien, dit-il. Le coeur du livre, c'est un procès d'assises qui se déroule pendant 25 jours, et là, j'ai essayé d'emmener le lecteur dans une salle d'audience, dans cette intensité très singulière qui est la tragédie judiciaire", explique Richard Malka. J'ai essayé de montrer ce qu'étaient les coulisses d'un procès d'assises, de faire partager aux lecteurs l'intensité des interrogatoires, des contre-interrogatoires, des intellectuels qui viennent témoigner", poursuit-il. Autre "combat" majeur, "les libertés individuelles" face aux dictateurs.

Sa mise à jour ? "Ma vie me va plutôt bien", répond-il d'abord. "J'essaie de changer ma vie au jour le jour. J'écrirais une série télévisée, voilà ce que je changerais", ajoute-t-il ensuite.

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