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Micro européen. La Corse n'est pas la Catalogne

La semaine dernière, les nationalistes ont largement gagné l'élection territoriale et occupent 41 des 63 sièges de l'Assemblée de Corse. Ils ne réclament pas l'indépendance comme le font les dirigeants catalans.

Article rédigé par franceinfo, Marie-Christine Vallet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 6 min
Jean-Guy Talamoni et Gilles Simeoni célèbrent la victoire de la coalition Pè a Corsica le dimanche 10 décembre 2017. (PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP)

La Corse n'est pas la Catalogne : c'est ce que soulignent Marc Bassets du quotidien espagnol El Pais et Lara Marlowe du journal irlandais Irish Times. Le programme des nationalistes corses est d'obtenir un statut d'autonomie dans trois ans. Mais comme le remarque Marc Bassets, "le gouvernement n'est pas du tout disposé à faire des concessions sur ce sujet".

Comparaison difficile

Pour Lara Marlowe, ils veulent plus la "reconnaissance d'une identité qui est un peu différente de l'identité nationale française", qu'une indépendance de l'île. D'ailleurs parmi les élus, il y a plus d'autonomistes que d'indépendantistes.

C'est pourquoi, il est difficile de comparer avec la Catalogne où "le mouvement autonomiste qui souhaitait rester à l'intérieur de l'Espagne, est ensuite devenu indépendantiste". Gilles Siméoni, le président de l'Assemblée corse souhaite ce dont les Catalans ne veulent plus.

Les leaders sont désormais non-violents

Si on compare avec l'époque des séparatistes irlandais, il y a des ressemblances, par exemple les conférences de presse de nuit, données par des hommes cagoulés et armés, les attentats, les bombes, le crime organisé. Désormais dans les deux cas, "les leaders se sont assagis et ont vieilli". Ainsi en Corse, la non-violence apporte aux indépendantistes des succès électoraux.

Les nationalistes veulent faire reconnaître un statut d'autonomie par l'Union européenne, mais selon les deux correspondants, ils n'auront pas beaucoup de chance d'y arriver.

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