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Micro européen. Emmanuel Macron est-il trop pressé ?

Alors que quatre nouvelles réformes ont été présentées cette semaine par le gouvernement, Micro Européen s'interroge sur la stratégie d'Emmanuel Macron. 

Article rédigé par franceinfo, Marie-Christine Vallet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 6 min
Manifestation de cheminots devant la gare de l'Est, le 3 avril 2018 à Paris.  (Getty Images)

Quatre nouvelles réformes ont été présentées cette semaine par le Gouvernement : le plan autisme, la réforme des institutions, celle de l'assurance-chômage et de l'apprentissage et la réforme du Logement.

Un rythme critiqué par des partis politiques et des syndicats. Ana Navarro Pedro, la correspondante à Paris de l'hebdomadaire portugais Visao et Karin Finkenzeller, du journal allemand Wirtschafts Woche donnent leur regard sur cette méthode, alors que les discussions à la SNCF se poursuivent sur fond de grèves.

Depuis l'élection d'Emmanuel Macron, 26 réformes ont été faites rappelle Ana Navarro Pedro, d'autres sont en cours mais beaucoup dépendra de l'issue de la bataille autour de la SNCF.

Le risque d'un effet boomerang

Pour les syndicats, il est compliqué de trouver une réponse à chaque réforme lancée, ça va trop vite pour eux souligne Karin Finkenzeller qui estime que Macron est un guerrier et pourrait perdre à ouvrir autant de fronts.

Faut-il ralentir le rythme ? Il faut bien voir que le président Macron avait dit qu'il fallait réformer mais en France, bousculer les conservatismes sans les ménager, c'est courir à sa perte. Si le président est un bagarreur, il pourrait recevoir un effet de boomerang, car la société française est difficile.

Emmanuel Macron devrait faire attention à ne pas passer pour un arrogant, trop loin du peuple.

S'il recule sur la SNCF...

La France avait besoin de réformes et cinq années de mandat, ce n'est pas très long, autant agir maintenant. Mais pourquoi avoir commencé avec la réforme de la SNCF ? Peut-être faut-il se concentrer sur l'assurance-chômage ou l'apprentissage. D'ailleurs, s'il recule sur le dossier SNCF, il sera difficile d'avancer sur l'assurance-chômage.

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