"Rue des dames" : le Paris de la débrouille

Les sorties en salle de la semaine avec Thierry Fiorile et Matteu Maestracci : "Rue des dames" de Hamé et Ekoué et "Les Trois Mousquetaires : Milady" de Martin Bourboulon.
Article rédigé par Thierry Fiorile, Matteu Maestracci
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
"Rue des dames" de Hamé et Ekoué (FGRIVELET)

Six ans après le 'remarqué' Les Derniers Parisiens, Rue des dames de Hamé et Ekoué est une nouvelle plongée dans le Paris de la débrouille. Les personnages imaginés par ce duo qui vient de la culture urbaine, ont le même sens de la survie qui les animait, quand ils bataillaient ferme dans le milieu du rap.

Mia, 25 ans, la très convaincante Garance Marillier, accumule les galères. Un emploi précaire dans un salon de manucure, enceinte d'un repris de justice pas encore sorti de prison, elle n'a plus de logement et joue la suite sur un coup de dés risqué.

Rabatteuse de filles pour soirées privées d'un joueur de foot professionnel, elle se mesure à plus gros qu'elle dans l'univers de la débrouille. Caméra à l'épaule, Hamé et Ekoué nous embarquent dans un Paris louche, avec un souci affirmé de véracité.

Les Trois Mousquetaires : Milady de Martin Bourboulon

C'est le deuxième volet de la trilogie des Mousquetaires, après D'Artagnan, sorti en avril dernier. Un diptyque annoncé, depuis le départ, avec un budget plus que confortable de 72 millions pour les deux films. Toujours bien sûr emmené par un autre quatuor : Dimitri Rassam (producteur) Martin Bourboulon (réalisateur) et les scénaristes Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte.

Et on retrouve aussi évidemment, les comédiens du premier chapitre, avec une place particulière laissée au duo Eva Green alias Milady, et François Civil qui incarne D'Artagnan, et on laisse un peu de côté le caractère à la fois frais et spectaculaire de la bonne surprise du printemps pour un film plus sombre, très basé sur les tourments moraux et sentimentaux des personnages.

Eva Green excelle en Milady, et apprécie que, ce qu'on attendait peut-être à tort comme un film de bonshommes, implique des personnages féminins avec beaucoup de personnalité.

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