François Davy : "Foncia va proposer un meilleur service aux locataires"
Le projet de loi contient une série de mesures qui ont point
commun : elles énèrvent les professionnels de l'immobilier, les agences de
location et les syndics de copropriété.
"Il faut vraiment réformer ce secteur ", estime François
Davy, président du groupe Foncia, leader en Europe. "Il faut des mesures
qui fassent que la fluidité du marché immobilier s'améliore. Il y a des
propositions dans ce projet qui nous vont bien et qui sont des reprises du
livre blanc que nous avons fait paraître en 2011. "
En revanche, "Il ne faut
pas stigmatiser une profession et la priver d'une partie de ses ressources pour
mieux faire son travail. "
La mise en location
La réforme va commencer dès la mise en location d'un
appartement ou d'une maison. Les frais d'agence seront mieux partagés. Quand
les locataires prendront un logement, ils paieront moins de frais et donc les propriétaires
en paieront plus.
Une mesure que ne soutient pas François Davy. "Cela
veut dire que l'on va réduire de manière très importante les commissions que
nous percevons pour faire un travail et que cela va avoir un impact sur l'emploi.
Vingt mille personnes travaillent dans la location, soit 10.000 emplois
permanents. Que va-t-on faire de ces emplois ? Il faut faire bien
attention aux mesures. "
Foncia s'engage
Le leader français du marché locatif annonce sur France Info une série d'engagements. Foncia va garantir à un candidat au moins
cinq offres locatives exclusives et un délai minimum entre le mandat de
recherche et le moment où il peut signer un bail, explique François Davy. "Je veux pouvoir apporter un vrai service à mes clients à condition de
pouvoir également bien rémunérer mes collaborateurs. "
La garantie universelle pour les loyers impayés
Cette garantie devrait assurer aux propriétaires d'être
payés quoi qu'il arrive, mais elle ne sera pas mise en place avant 2016.
"C'est pour moi le plus grand risque de ce projet. On
va dire aux propriétaires : vous allez mettre en location votre bien et
vous allez assurer votre locataire. Un système administré par l'Etat pour six
millions de logements. Cela me paraît ahurissant. Qu'est ce qui se passera si
le taux de 1% à 3% n'est pas suffisant ? Nous y voyons un risque de
nouveau déficit public. Nous proposons donc de rendre le bail assujetti d'une
assurance au choix du propriétaire. "
Des syndics plus encadrés
François Davy rejette l'encadrement des syndics tel qu'il est prévu par la loi. "Oui, à un forfait de prestations pour éviter les frais annexes, mais à condition qu'il ne soit pas illimité. Il faut qu'il soit défini et que nous puissions accomplir ces tâches en mainteant notre équilibre économique. "
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