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Cédric Gentil aux commandes du RER A

Le RER A est la ligne la plus fréquentée d'Europe. Chaque jour il transporte 1.200.000 voyageurs, dont beaucoup se plaignent des retards et de l'engorgement. Cédric Gentil est l'un des conducteurs du RER A.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 10 min
  (©)

est l'un des conducteurs du RER A. Il anime un blog
sur son travail au quotidien et vient de publier Mesdames
et messieurs, votre attention s'il vous plaît... Aux commandes du RER A
, chez Plon.

Pour la première fois, un conducteur de RER dévoile l'envers
du décor. Depuis son cabine de pilotage, Cédric Gentil nous explique ce qui se
cache derrière les retards, les "incidents techniques", les "voyageurs
malades" et autres "avaries" qui empoisonnent notre quotidien et suscitent
la colère des usagers.

"La première des choses que l'on voit, c'est tous ces
regards qui sont tournés vers nous lorsqu'on arrive en gare. C'est vraiment
quelque chose d'assez remarquable. La première fois cela m'a vraiment interpellé,
" raconte Cédric Gentil.

Nation est sa station préférée : "C'est
cette couleur, ce rouge et cette déco très années 70. J'y vois
quelque chose que l'on pourrait plus tard qualifier d'art.
"

Une journée type

Chaque vacation dure 6h30, mais pas plus, pour des raisons de sécurité "qui
nous obligent à être vigilant à chaque instant.
"

Les horaires sont variables : "on peut travailler
en matinée, en après-midi, en soirée. Moi j'ai l'habitude de travailler plutôt
l'après-midi ou en soirée pour pouvoir m'occuper de mes enfants le matin.
"

Entre chaque aller-retour les conducteurs effectuent des
pauses avant de repartir sur un autre tour.

La hantise des conducteurs

Les conducteurs sont attentifs à ce qui se passe sur les
quais au moment de leur arrivée en gare. Le
moindre mouvement un peu suspect peu déclencher la hantise des suicides sur
les voies. "J'étais conducteur de métro quand une femme a tenté de mettre
fin à ses jours. Heureusement j'ai réagi à temps, mais j'ai toujours ces images
en tête. On en parle souvent entre collègues et lorsque cela arrive on libère
un peu nos craintes. On en parle peut-être pour se rassurer.
"

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