Bernard Tapie est entendu sous le régime de la garde à vue, quipeut durer quatre jours au total. Une éventuelle mise en examen sera annoncée d'icià vendredi. Les enquêteurs cherchent à savoir si l'homme d'affaire a influencéle gouvernement pour qu'il ait recours à un arbitrage. Bernard Tapie va aussi devoir clarifier lesrelations qu'il entretient avec le juge Estoup, l'un des juges arbitre qui arendu la fameuse décision qui lui a permis d'obtenir plus de 400 millionsd'euros.En 1992, Bernard Tapie est au gouvernement et propriétaire d'Adidasdont il cherche à se débarrasser. "La société est au bord de la faillite.Elle a perdu 500 millions et Tapie n'a pas les moyens de payer car il a toutfinancé par emprunts bancaires, " explique Hervé Martin, journaliste auCanard enchaîné . "Il signe avec l'un de ses concurrents pour vendre lasociété à 2,9 milliards. "** Après deux mois d'audit, Pentland renonce à acheter Adidas enraison de son délabrement. Tapie propose alors un rabais de 7,5%, il esten-dessous du prix et y perd, mais Pentland refuse.Le CréditLyonnais qui a "des instructions " pour aider Bernard Tapie se démène pour luitrouver des acquéreurs, mais personne n'en veut. "C'est à ce moment-làque naît la solution d'un rachat par le Crédit Lyonnais lui-même. Mais cela n'estpas possible politiquement, donc on imagine la solution des sociétés offshore. "En novembre 1992, le Crédit Lyonnais signe avec Tapie un accord général pour vendre Adidas. "C'est Bernard Tapie qui fixe le prix. Donc il ne peut pas dire qu'il a été roulé. "