Laurence Benaïm n'est pas une fille glauque, une renifleused'hospices, c'est une fille solaire, qui a beaucoup de goût, , qui dirige letrès chic magazine de mode Stiletto et qui a été simplement été impressionnéepar de vieilles personnes qu'elle est tombée sous le charme, et a décidé deleur consacrer recueil de portraits qui donne presque envie de devenir octogénairetout de suite.A l'orée de son livre, Laurence Benaïm donne quelqueschiffres : en 2060, selon l'Institut national de la statistique, les plus de 85ans seront plus de cinq millions, contre un million aujourd'hui.Elle fait une série de portraits de ces "vrais jeunes",ces "affranchis" lumineux. Un récit personnel, enrichi par ces rencontresavec des octogénaires hallucinants de vie, des créateurs, d'ailleurs, ou desgens qui en tous cas vivent avec ces créateurs, dans le monde tourbillonnant dela culture, Hubert de Givenchy, le couturier, toujours tellement smart,l'écrivain et critique gastronomique Christian Millau, qui lui dit"qu'avec l'âge, on se sent comme des ailes pousser. Un peu comme de vieuxanges ", Claude Bessy, la danseuse étoile... Elle parle avec eux, etpeu à peu se déploie une conversation directe, et très vivante.Chronique avec Christophe Ono Dit Biot, directeur adjoint de la rédaction du Point.