Cet article date de plus de sept ans.

Le vrai du faux. "On boit et on se shoote moins dans les Dom qu'en métropole" ?

C'est en tout cas ce qu'assure l'ancien secrétaire d'Etat à l'Outre-mer et député socialiste, Victorin Lurel. Il a raison.

Article rédigé par franceinfo, Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le député socialiste Victorin Lurel affirme qu'on boit et se drogue moins dans les Dom qu'en métropole (MAXPPP)

Voilà donc ce qu'a déclaré le député socialiste Victoin Lurel lors de son passage sur LCP : "Globalement, dans les Outre-mers, on boit nettement moins qu'en Métropole, contrairement à ce qu'on peut croire. On boit nettement moins, on se shoote moins, disons ça rapidement."

Moins d'alcoolisme dans les Dom ?

Vrai. Ce qu'on appelle l'usage régulier, c'est-à-dire boire au moins trois fois par semaine, est largement plus répandu en métropole qu'Outre-mer, d'après les chiffres de l'Office français des drogues et des toxicomanies.

En métropole, cet usage régulier concerne en moyenne plus d'un quart des hommes contre 18% des Guadeloupéens, 16% des Guyanais et 14% des Réunionais. Seuls les Martiniquais ne sont pas très loins de la moyenne nationale.

Même constat sur l'ivresse : près des deux tiers des habitants de Métropole reconnaissent avoir déjà trop bu au moins une fois dans leur vie, contre moins de la moitié en Guadeloupe, en Martinique et en Guyane.

Moins de drogue dans les Dom ?

Tout dépend du type de drogue et du territoire, mais c'est globalement plutôt vrai. Sur le cannabis d'abord, ils sont beaucoup moins nombreux a avoir testé à 17 ans dans les Dom qu'en Métropole. En revanche, la consommation régulière est quasiment identique à la Martinique et à la Réunion que sur le continent.

Pour les autres drogues, poppers, cocaïne, LSD ou encore héroïne, les adolescents ultramarins expérimentent un peu moins que leurs congénères métropolitains.

Ceci dit, cela ne veut évidemment pas dire que l'alcool et la drogue ne posent pas de gros soucis dans les Dom. En Martinique par exemple, la boisson est impliquée dans la moitié des accidents mortels sur la route, contre 30% en métropole.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.