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Jean-Louis Borloo dit-il vrai sur son plan banlieue ?

L'ancien ministre de la Ville affirme que le Programme national de rénovation urbaine lancé en 2003 a permis la destruction de "200.000 logements de banlieue". "On a créé 300 écoles", ajoute le patron de l'UDI, avant de conclure que ce plan banlieue représente "40 milliards d'euros". Vrai ou faux ? Réponse ici.
Article rédigé par Gérald Roux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
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Faux sur les 200.000 logements détruits

Le compte est aujourd'hui à seulement 100.000 logements déconstruits (c'est le terme utilisé par l'ANRU). L'objectif en 2003 était d'en détruire 250.000. Un objectif sérieusement revu à la baisse. Il n'y aura pas plus de 144.000 logements détruits en 2017 à la fin du programme.
Tous ces chiffres viennent de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine qui a été créée pour mettre en œuvre ce vaste programme.

Détruits et reconstruits ?  

Quoi qu'il en soit, quand les logements sont détruits, ils ne sont pas automatiquement et intégralement remplacés. Jean-Marc Stébé, professeur à l'Université de Lorraine, spécialiste des questions urbaines, rappelle qu'"aujourd'hui, on déconstruit plus qu'on  construit [...] on est actuellement à un rapport de 75% à 80% de reconstruction derrière la déconstruction ".    

Faux sur les écoles

Jean-Louis Borloo affirme que "300 écoles ont été créées " par le Programme de rénovation urbaine. Mais voilà, 300 écoles créées, c'est l'objectif pour 2017, à la fin du programme. On ne peut donc pas dire que 300 écoles sont déjà sorties de terre.

Pas clair sur les 40 milliards d'euros

L'ANRU avance un chiffre bien moins important. L'agence aura donné au total 12,35 milliards d'euros de subvention publiques à l'échéance du plan. Pour l'instant, six milliards d'euros ont été versés.
40 milliards, c'est la dépense totale générée par les travaux lancés dans le cadre du programme. L'ANRU aura donc apporté 12,35 milliards. Le reste de la somme est apporté par les collectivités locales, les bailleurs privés ou les bailleurs sociaux (HLM).
Actuellement, 100 quartiers ont été complètement rénovés sur un objectif de 500 environ.

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