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Le sens de l'info. La beauté

Le philosophe Michel Serres et Michel Polacco dialoguent aujourd'hui autour de la beauté. Michel Serres parlant du bon vin, précise qu’il faut avoir appris, formé son goût pour apprécier la qualité. La beauté n’est pas indépendante de la culture.

Article rédigé par franceinfo, Michel Polacco - Michel Serres
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La Grande Odalisque de Jean-Auguste-Dominique Ingres peint en 1814. (© R.M.N./H. Lewandowski)

La beauté est-elle un fait ou est-elle
subjective ?

Beauté du corps. Beauté des paysages, beauté du geste. La beauté accompagne notre quotidien, quand nous en avons la chance, et l'on pourrait dire que dans les pires situations, il reste de la place à la beauté.

"C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière", me rappelait mon père, citant Chantecler d'Edmond Rostand. J'aime cette belle foi qui peut dicter notre quotidien. Cette merveilleuse confiance que l'on peut avoir dans l'autre ou dans la vie.

La beauté n'est pas que celle relayée par la publicité et les images stéréotypées. La beauté change avec les siècles et les modes. Les canons de la beauté de Botticelli ne sont pas ceux de Picasso ou de Dali. La beauté, on ne peut pas vivre sans elle. La beauté est universelle. 
Michel Polacco

La beauté, c'est très simple : c'est vital, on ne peut pas vivre sans elle

Michel Serres

À partir du XVe siècle, l'Italie est le théâtre d'une formidable renaissance des arts

Sandro Botticelli en est l'un des plus illustres représentants. Son nom est aussi connu que celui de Michel-Ange ou de Léonard de Vinci. Il est notamment l'auteur de deux tableaux universellement connus : Le Printemps et La Naissance de Vénus. Botticelli a exercé son talent dans de multiples domaines : portraits de personnages illustres, scènes religieuses ou tableaux allégoriques inspirés de l'Antiquité. Son œuvre est une initiation idéale à la peinture de la Renaissance, à découvrir à travers un univers merveilleux tiré de la mythologie gréco-romaine.

La fresque exposée au Louvre et représentant Vénus et les trois grâces offrant des présents à une jeune fille est le reflet de l'aboutissement des conceptions philosophiques développées par Botticelli, au contact d'un cercle de commanditaires acquis aux idées néoplatoniciennes. Débarrassée de toute surcharge décorative, c'est une représentation d'un monde des idées où les lignes et les couleurs dessinent le monde absolu du beau.

Vénus et les trois grâces au musée du Louvre

A Florence, le nouveau musée du Duomo

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