Rester journaliste face à la détresse humaine ?
Voila maintenant une semaine que le typhon Haiyan s'est abattu sur une
partie des Philippines. Les envoyés spéciaux de France Info décrivent une situation de fin du
monde pour décrire le chaos provoqué par ces vents sans équivalents.
"Comment les rescapés réussissent-ils à survivre dans cette
apocalypse s'interroge, Florence de Changy du journal Le Monde, à la
Une du quotidien daté du 15 novembre. A Tacloban, l'une des villes les plus
touchées, ils n'ont plus, ni nourriture, ni eau potable, ni abri, ni
vêtement..."
Ce sont sans doute ces images de dénuement extrême qui ont provoqué le
courrier de Geneviève adressé par courrier postal au Médiateur.
Cette auditrice pose une des questions les plus difficiles posées aux
journalistes : "Comment pouvez-vous continuer de filmer ou de tendre
votre micro alors que des gens meurent devant vous et manquent de tout ?
Ne leurs seriez vous pas plus utiles en leur portant secours ? En leur
donnant une partie de la nourriture que vous avez avec vous ? Ou en
essayant de les évacuer avec les organisations qui vous ont amenées sur
place ?"
Pour répondre aux questions de Geneviève, Jérôme Bouvier a interrogé Richard
Place, Grand reporter à France Info, qui a couvert des catastrophes dites
" naturelles " comme le tremblement de terre en Haïti. (comme Anne
Lamotte le fait aujourd'hui aux Philippines).
Le rôle du journaliste est de rendre compte, d'apporter de l'aide et un éclairage au monde entier ainsi que des informations aux organisations humanitaires en indiquant ce qui se passe dans telle ou telle région.
Richard Place précise que les journalistes envoyés spéciaux vivent les mêmes épreuves de restrictions que les rescapés.
En conclusion : les auditeurs sont invités par Jérôme Bouvier à participer à la Grande Enquête Radio France "Pour qui pour quoi êtes-vous prêts à risquer ou à donner votre vie aujourd'hui ?"
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