Le mot de l'éco. Intelligence artificielle
Elle fait peur, ou rêver, en tout cas, l'intelligence artificielle ne laisse personne indifférent.
Objet de tous les fantasmes contemporains, l'intelligence artificielle concentre tous les espoirs scientifiques et industriels. Intelligence artificielle, IA pour les intimes. Elle est partout en ce moment, au cœur des débats entre économistes, et surtout dans les investissements en cours.
Facebook et Google vont investir dans l’IA en France
Deux annonces faites en début de semaine en marge du grand raout organisé par Emmanuel Macron à Versailles. Facebook a déjà un centre de recherche fondamentale sur l’intelligence artificielle à Paris. Le groupe de Mark Zuckerberg a promis d'y injecter 10 millions d'euros supplémentaires et de doubler le nombre de chercheurs qui y travaillent. Google lui emboite le pas et promet la création d'un centre de recherche et développement (R et D) similaire également sur la recherche artificielle.
La France terre d'accueil de l'IA
La France veut sa part du gâteau. Elle qui a beaucoup de matière grise, des ingénieurs, des scientifiques. D'ailleurs, le laboratoire français de Facebook est dirigé par l'un des pionniers de l'intelligence artificielle, Yann le Cun. Il y a déjà des laboratoires au sein de grandes entreprises : chez Orange par exemple qui va lancer cette année son propre assistant virtuel, chez Thalès aussi notamment dans le domaine de la cyber sécurité. Il a aussi une foule de start-up considérées comme prometteuses.
Mais il est difficile de lutter, rien qu'en terme de financement, avec les GAFA d'un côté, les chinois de l'autre, leurs ressources financières semblent inépuisables.
L’intelligence artificielle va détruire des emplois
La crainte est légitime. Surtout que l'intelligence artificielle s'installe doucement mais sûrement dans le monde de l'entreprise. Prenez Watson, le célèbre système d'intelligence artificielle développé par IBM, qui sait déjà répondre dans huit langues, analyser un nombre hallucinant de données. Il est utilisé dans le secteur de la banque (pour répondre aux mails), de la finance, du marketing, de la santé aussi. Selon les organisateurs du Forum économique mondial de Davos qui s'est achevé hier, près d'un million et demi d'emplois vont être affectés par les nouvelles technologies ces huit prochaines années, rien qu'aux Etats-Unis. A commencer par les tâches répétitives, qu'elles soient manuelles ou administratives.
Autant d'emplois qui seront détruits selon les pessimistes, transformés rétorquent ceux qui préfèrent regarder le verre à moitié plein. Ils ajoutent souvent dans la même phrase que la plupart des emplois de demain n'existent pas encore.
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