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Franchise médicale : 1, 5 milliard dans les caisses de la sécurité sociale par an

Avec la généralisation du tiers payant d'ici 2017 se pose une question : quid de la franchise médicale ?
Article rédigé par Julie Bloch-Lainé
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 10 min
  (© FOTOLIA | PHILETDOM)

Vous ne le savez peut-être pas mais chaque fois que vous achetez un médicament en pharmacie ou que vous allez chez le médecin, vous payez une franchise médicale. Elle s'élève à 0,5 euros pour une boîte de médicament, 1 euro pour une consultation chez le médecin, 2 euros pour un transport sanitaire. Et elle est plafonnée : 50 euros maximum par an et par assuré. Sorte de participation du patient aux soins, elle n'est donc pas remboursée par la sécurité sociale.

Et donc la question aujourd'hui, c'est : que va-t-elle devenir avec la généralisation du tiers payant puisque le patient ne sortira plus son porte-monnaie.

Pas question donc pour la gauche de revenir aujourd'hui sur cette contribution instaurée par la droite il y a maintenant 11 ans.

Même si elle a fait des gestes depuis l'arrivée au pouvoir de François Hollande en 2012.

Ainsi, en fin d'année dernière elle a supprimé les franchises pour ceux qui bénéficient de l'aide à la complémentaire santé, soit 700.000 personnes (sachant que les bénéficiaires de la couverture maladie universelle, la CMU, en étaient déjà exonérés).

 

Il y a deux jours, la secrétaire d'état chargée de l'exclusion, Ségolène Neuville annonçait que le gouvernement avait décidé que les assurés seraient directement prélevés sur leurs comptes bancaires.

Mais Marisol Touraine a immédiatement démenti. La décision n'est pas encore arrêtée par le gouvernement, a-t-elle fait savoir.

Et il existe d'autres pistes évoquées dans un rapport de l'inspection générale des affaires sociales en 2013.

L'assuré pourrait par exemple aller directement payer en ligne ce qu'il doit. C'est le cas en Autriche

Mais l'IGAS conclue aussi que le plus simple serait tout de même de suivre l'exemple néerlandais : un prélèvement de la sécu sur le compte bancaire de l'assuré. Ce serait effectivement facile à mettre en place en France puisque la caisse nationale d'assurance maladie dispose déjà des coordonnées bancaires des assurés, indispensables pour effectuer les remboursements de soins.

Quelle sera finalement la méthode retenue par le gouvernement ? On ne sera vraisemblablement pas fixé avant le début de l'examen de la loi santé à l'assemblée. A priori avant l'été tout de même.

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