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Autocar : quelle croissance pour le transport de voyageurs ?

L'autocar va-t-il s'imposer comme nouvelle façon de voyager ? Ils seront nombreux dès aujourd'hui sur la route des vacances de Noël. Avec la loi Macron, ces bus peuvent transporter des voyageurs sur des longs trajets en France. C'est autorisé depuis septembre dernier. En 4 mois, 500.000 passagers l'ont déjà testé.
Article rédigé par Julie Bloch-Lainé
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 10 min
  ("Sur Ouibus, les autocars de la SNCF, 20% sont des nouveaux clients" © MaxPPP)

Pendant les fêtes, pour ce week-end, par exemple, des compagnies ont doublé leurs autocars sur certaines lignes.

500.000 voyageurs depuis septembre en 4 mois, c'est 3 fois plus que sur toute l'année dernière. Ce chiffre est donné par le ministère de l’Économie, qui estime que cela a déjà créé un millier d'emplois.

Et si Bercy met ces chiffres en avant, c'est que lors du vote de la loi qui libéralisait les transports de voyageurs en autocar, le ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, promettait que cela doperait la croissance.

Et aussi de permettre à tous ceux qui n'en ont pas les moyens de se déplacer. Est-ce le cas ?

Les autocars, c'est bon pour la croissance ? Selon France Stratégie par exemple, un organisme de réflexion du gouvernement, cela pourrait créer 22.000 emplois. Ce qui est certain, c'est que ce n'est pas pour tout de suite. La question pour l'instant, c'est de savoir si ces lignes d'autocar seront rentables.

Les compagnies les développent à tout va, annoncent de nouvelles liaisons et se battent à coup de chiffres. Flixbus revendique 150.000 passagers et 300 emplois créés, Isilines 220.000 voyageurs... Leur priorité aujourd’hui est de s'étendre, d'avoir le réseau le plus large possible et de gagner des voyageurs. "On investit pour créer la culture de l'autocar, nous dit une compagnie. La rentabilité n'est pas la question pour le moment. On verra d'ici 2 ans".

 

Certaines compagnies risquent de ne pas survivre. Il pourrait ne rester que 2 ou 3 gros groupes sur les 5 qui essaient de s'installer aujourd’hui. Mais les voyages en autocar vont se développer. En Allemagne, où le marché s'est ouvert il y a 3 ans, on compte plus de 8 millions de passagers. Il y en a 30 millions en Grande-Bretagne.

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