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La pension, comme si "j'étais en taule de 0 à 8 ans" confie Lisa Azuelos

Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Elodie Suigo et se confie. Aujourd'hui, la réalisatrice Lisa Azuelos.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Lisa Azuelos, lors de la présentation de son film "Mon bébé", au festival de L'Alpe d'Huez, en janvier 2019. (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

Après LOL en 2009, Lisa Azuelos nous propose un nouveau film sur l'adolescence et la vie de jeune adulte avec Mon Bébé, sorti le 13 mars. Un film qui se rapproche encore plus de sa vie. "J'ai comme une fatigue de devoir fictionner ma vie, je me suis dit que j'allais arrêter, je vais faire ma vie dans un film. J'ai même recréé des scènes qui me sont arrivées, que j'avais enregistrées dans mon portable, mais avec Sandrine Kiberlain à ma place", confie la réalisatrice au micro de franceinfo.

Je ne vois pas l'intérêt de ne pas aller dans la bienveillance. Il y a tellement de mal, je ne vois pas l'intérêt d'en rajouter à l'écran.

Lisa Azuelos

à franceinfo

Son parcours, comme une victoire sur la vie

Celle qui se décrit comme naïve dans son enfance a eu un début de vie compliqué, dans une famille qui s'est séparée quand elle avait deux ans. "Il y a très peu de temps, je me suis rappelé que je n'ai pas eu de chambre d'enfant avant mes 8 ans. C'est un gros trou dans une vie d'enfant de ne pas avoir d'endroit où on se dit 'Là c'est chez moi'. J'ai été en pension, avec des bons moments, mais aussi des moments atroces. Pour moi, j'ai été en taule de 0 à 8 ans."

Après avoir eu son bac tôt, à ses 16 ans, elle décide de faire des études : "Je savais déjà que je voulais faire du cinéma. On m'a proposé un rôle et mes parents ont refusé. Je me suis dit qu'ils allaient m'empêcher de bosser jusqu'à mes 18 ans, alors autant faire des études.Partie de chez sa mère à ses 12 ans pour aller vivre avec son père, Lisa Azuelos déclare souvent avoir une vision assez "masculine" de la vie. C'est pour cette raison qu'elle met beaucoup d'ardeur à défendre les femmes, dans ses films et dans son discours. "J'ai toujours besoin de défendre les droits des gens qui sont maltraités. Je n'ai jamais pu ne pas lutter, ayant moi-même vécu une forme de maltraitance. Et quand je vois que ça touche la moitié de la population de l'humanité parce que c'est des femmes, c'est atroce !"

Je ne fais que des choses qui me tiennent à coeur, parce que quand ça me fait vibrer, c'est là que ça fait vibrer les autres.

Lisa Azuelos

à franceinfo

Mon Bébé, dernier film de la réalisatrice est unanimement salué par la critique comme un film familial et touchant.

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