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Paris et le film "Diplomatie"

Mercredi prochain, le 5 mars, sort sur les écrans, "Diplomatie", un film de Volker Schlöndorff, avec Niels Arestrup et André Dussolier,  qui nous raconte comment se joue, en ce mois d'août 1944, le sort de la ville de Paris...
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des mines, des bombes, des explosifs... Tout est bon pour rayer de la carte
du monde la Ville lumière, cette capitale française enviée par le monde entier.
C'est une décision irrémédiable prise par Adolf Hitler, une décision qui est
devenue un ordre transmis au général von Choltitz, un ordre à exécuter sans
attendre : anéantir Paris ! Pour Hitler, qui a entraîné l'Europe et
le monde entier dans la guerre et dans l'horreur, tout doit disparaître. Après
lui le déluge. C'est la politique de la terre brûlée ! Pour atteindre ce but destructeur, les ponts enjambant la Seine, la
cathédrale Notre-Dame, la Tour Eiffel ou le Louvre, tous ces lieux
emblématiques sont minés. Ce que des femmes et des hommes ont lentement
travaillé, tissé, taillé, ciselé. Cette ville magnifique devenue l'une des
plus belles capitales au monde, doit partir en fumée.

Ce qui a mis des siècles à exister, peut être détruit en quelques
secondes ; il suffit d'un ordre qui doit être prononcé par le général
Allemand Dietrich von Choltitz, Gouverneur du Grand Paris, interprété par Niels
Arestrup. Pour éviter ce drame, cette destruction aveugle, il va falloir tout
le talent, toute l'intelligence, toute la subtilité du diplomate suédois en
poste à Paris, Raoul Nordling interprété par André Dussolier !

Ce face à face entre ces deux hommes en ce mois d'août 1944, c'est le thème
du film Diplomatie qui sort mercredi prochain. Deux interprètes majestueux autour d'un troisième personnage, la ville dans
toute sa splendeur. Pour l'un, c'est un pari fou que de vouloir sauver Paris
et pour l'autre, c'est un pari absurde que de vouloir détruire Paris. C'est une
vraie partition musicale qui se joue devant nous, avec ses tempi, ses envolées,
ses moments tragiques et ses instants de calme tout relatifs. Toutes les
cordes vibrent, de la plus grave à la plus frêle, de la plus vive à la plus
sensible.

Décidément Hitler ne veut laisser derrière lui que des morts, des cendres et
des gravats. Il est hélas parvenu à ses fins diaboliques. Mais Paris lui
échappe, bien piètre sauvetage au regard de ces terribles pages de l'Histoire. Empêcher la destruction décidée et programmée de la ville de Paris était
mission impossible. Alors pour y parvenir une seule action, un seul mot. Transformé en titre de film : Diplomatie !

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