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Facebook sait tout, même ce que vous n'écrivez pas !

Une journée sur les réseaux sociaux, en compagnie d'Erwann Gaucher, journaliste et consultant "nouveaux médias". A la Une ce mardi : Facebook sait tout, même ce que vous n'écrivez pas !
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Facebook sait tout, Facebook voit tout... Même ce que vous n'écrivez pas ! Ou plutôt ce que vous écrivez mais que vous décidez de ne pas poster.

Vous savez, ces messages que l'on commence à rédiger mais qu'on efface avant de les envoyer. Parce qu'on n'a pas le temps de le terminer, parce qu'on est pris de remords à l'idée de dire cela comme ça, parce qu'on ne veut pas vexer un ami en laissant un commentaire acide sous sa photo.

Ces brouillons de messages, Facebook les connaît, les surveille. C'est ce que vient de révéler le site Slate en s'appuyant sur une étude réalisée par un chercheur et un scientifique. Les deux hommes ont fait un stage au sein de l'entreprise de Mark Zuckerberg.

Et ils en ont profité pour passer au crible les comptes de 5 millions de membres. Leur objectif : analyser l'auto-censure des utilisateurs. En clair : ces non posts, ces non statut, que l'on écrit mais que l'on ne publie pas forcément. Et l'on découvre au détour de cette étude que Facebook connaît ces textes. Lorsque vous commencez à taper quelque chose sur Facebook, le site envoie automatiquement du code à votre navigateur web. Un code qui analyse ce que vous êtes en train de taper et en informe Facebook.

Suite à cette révélation, Facebook a tenu à préciser aujourd'hui même
qu'il n'analyse pas le contenu de ces brouillons de messages, juste combien de fois et à quelle occasion on commence à écrire quelque chose qu'on ne poste finalement pas. Mais l'étude des deux chercheurs montre que, techniquement, rien n'empêcherait le réseau d'analyser aussi la teneur de ces messages.

Mais Facebook a-t-il le droit de faire cela ?

Il en a d'autant plus le droit, que comme le milliard de membre de Facebook, vous l'y avez autorisé. Dans la politique d'utilisation de nos données, que tout nouvel inscrit doit avoir accepté avant de pouvoir débarquer sur Facebook , une mention précise bien que l'entreprise collecte les informations que vous choisissez de partager ou quand vous "regardez ou interagissez d'une autre manière avec des choses du site "

Sauf que comme tout le monde, ces fameuses mentions vous ne les avez pas lues, vous vous êtes contenté de cocher la petite case "oui" pour pouvoir utiliser le réseau.

Est-il d'ailleurs humainement possible de les lire ? On peut se poser la question. L'année dernière, deux chercheurs américains avaient calculé que pour lire toutes ces conditions d'utilisation que l'on rencontre en une seule année sur le web, il faudrait y consacrer 76 jours !

Le héros de transformer serait-il un vulgaire copieur 

C'est par un simple tweet que Shia LaBeouf, le jeune comédien star de la saga Transformer a en effet reconnu avoir joué les plagiaires, comme l'explique David Honorat.

Hier, le comédien a mis en ligne un court-métrage de 12 minutes dont il est le réalisateur. Et il n'aura pas fallu longtemps pour qu'un auteur de BD, Daniel Clowes ne trouve beaucoup, beaucoup de ressemblance entre ce petit film et l'une de ses oeuvres.
En quelques tweets, le comédien s'est excusé, reconnaissant son plagiat et concluant le tout d'un tweet concis mais tout à fait clair :

"I fucked up"

Un livre composé à partir de tweets

Et de deux  Après Bernard Pivot qui avait fait de ses meilleurs tweets un livre, voila un second ouvrage, entièrement écrit à base de tweets et de photos instagram.

Cette oeuvre collective, éditée par la Ville de Paris, est donc composée de tweets utilisant le #jdtap , c'est-à-dire Jour de Tweet A Paris. Et l'on y trouve de petites perles comme ce twittos, @math_nicolas racontant ce dialogue :

"Je prends 1 taxi : vous allez où ?
Porte de Charenton.
Qu'est-ce que vous allez foutre Porte de Charenton ?"

Ou celui de @G_GM :
"Tu m'as regardé, je t'ai regardé, on s'est regardé.
T'as voulu m'vendre une Tour Eiffel,
en courant j'me suis barrée ".

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