Transition énergétique : "Cette peur du pouvoir d'achat, il faut l'entendre", souligne la directrice générale d'Engie
À deux mois des élections européennes du 9 juin, Engie a mesuré avec la fondation Jean Jaurés lors d'une vaste étude, le rapport qu'entretiennent les Européens avec la transition énergétique. Au total 10 000 personnes ont été interrogées dans neuf pays de l'UE ainsi qu'au Royaume-Uni. Principal enseignement, les Européens sont très nombreux à ne pas croire à l'objectif de neutralité carbone que la Comission et les États se sont fixé. "Neuf citoyens sur 10 sont en soutien de la transition écologique", tempère Cathérine MacGrégor, directrice générale d'Engie,"ils la désirent, ils la font et voudraient même que ça aille plus vite. Après ils en voient également les défis. Il y a une petite inquiétude pour savoir si ces objectifs ne sont pas trop ambitieux".
Faire preuve de pragmatisme
Quelque 45% des personnes sondées plaident pour que cette transition écologique se fasse prudemment. "Prudemment, dans mon langage d'entreprise, je le traduis par pragmatisme, reprend Cathérine MacGrégor. Cette peur du pouvoir d'achat, il faut l'entendre car elle est réelle. Il faut mettre le coût comme un facteur de succès essentiel à cette transition énergétique." Si dans l'esprit des personnes sondées la transition passe par le déploiement des énergies renouvelables. Le solaire arrive en tête à 45%, devant l’éolien et l’hydraulique. Parmi les énergies les plus propres, le nucléaire n'est cité à seulement 8% par les personnes interrogées.
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