Sommet "Choose France" : "C'est un effort qu'il faut faire" pour attirer les investissements étrangers en France, estime une économiste

Emmanuelle Auriol, professeure à la Toulouse school of economics, souligne que "L'Europe est en perte de vitesse par rapport aux Etats-Unis et à l'Asie en termes d'investissements directs étrangers".
Article rédigé par franceinfo
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Sommet Choose France au château de Versailles en janvier 2019 (LAURENCE GEAI / MAXPPP)

"C'est un effort qu'il faut faire" pour attirer les investissements étrangers en France, estime l'économiste Emmanuelle Auriol sur franceinfo, dimanche 12 mai, alors que le sommet Choose France, présidé par Emmanuel Macron, s'ouvre lundi au château de Versailles.

Pour la cinquième année consécutive, la France est le premier pays européen pour les investissements étrangers. Parmi les atouts de la France, "il y a bien évidemment nos infrastructures, souligne l'économiste, professeure à la Toulouse school of economics. À peu près la moitié des promesses d'investissement sont en région parce qu'il y a la fibre et des autoroutes partout" note-t-elle. “Le foncier étant moins cher dans certaines régions, c'est un atout”. La France, septième puissance économique mondiale, est également un "gros marché" et "il n'y a rien de mieux pour vendre des choses que d'être près des consommateurs".  

La France doit "se ressaisir sur l'enseignement"

Les "compétences des ingénieurs, cadres français et le système éducatif de notre élite" rendent aussi la France attractive selon Emmanuelle Auriol. "Nous avons des écoles d'ingénieurs toujours très performantes", qui permettent à la France d'être bien classée dans le secteur des "intelligences artificielles et informatiques". Cependant, il faut selon elle se "ressaisir sur l'enseignement et sur la formation en mathématiques et en français en général" et "investir dans la recherche fondamentale qui se fait à l'Université", insiste l'économiste.  

Emmanuelle Auriol estime que sans les évènements du type de Choose France, les entreprises étrangères n'investiraient pas naturellement en France. "L'Europe est en perte de vitesse par rapport aux Etats-Unis et à l'Asie en termes d'investissements directs étrangers", expose-t-elle. Le coût de l'énergie, "qui est très cher par rapport à nos concurrents américains" est un des handicaps de l'Europe pour attirer des investisseurs étrangers.

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