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Le Geek de A à Zeid : "Slacktivisme"

Tout l'été avec Jean Zeid, France Info décrypte les expressions issues des nouvelles technologies et qui se sont peu à peu imposées, parfois jusque dans les pages des bons vieux dictionnaires. Le mot du jour : le slacktivisme.
Article rédigé par Jean Zeid
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
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Le "slacktivisme" est l’étonnante contraction de deux mots aux définitions diamétralement opposées : le "slacker" ou paresseux, fainéant, et l’activisme, une forme d’engagement privilégiant l'action. Le "slacktivisme", c’est donc cet activisme très contemporain qui consiste à signer une pétition en ligne, relayer des événements ou des manifestations sur les réseaux sociaux, le tout bien tranquillement allongé dans son canapé. Supporter une action ou une cause en fournissant un minimum d’efforts, voilà le crédo du "slacktiviste" en mouvement. Ses adeptes n’aiment rien d’autres que les pétitions virtuelles, les hashtags sur twitter et les "J’aime" de Facebook.

Ce "slacktivisme" est-il utile ?

Deux chercheuses d’universités américaines se sont intéressées au mouvement "Occupy", en 2011, aux États-Unis, et en 2013 en Turquie. Le duo assure que ceux qui n’étaient pas directement impliqués dans les manifestations, ainsi que ceux qui ont juste retweeté un message une fois, ont créé des contenus virtuels à des niveaux comparables de "ceux des participants" pourtant placés au cœur d'une manifestation par exemple.

En clair, plus les “slacktivistes” sont nombreux, plus le "slacktivisme" aide la cause qu’il supporte. Car cet engagement fainéant peut, contre toute attente, rendre les actions de quelques manifestants actifs visibles aux yeux de millions de personnes, et ce, partout dans le monde. Et si une action concrète aura toujours plus d’impact réel que changer sa photo de profil, ce néo-militantisme passif sur canapé peut aussi être porteur de changement.

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