Blablacar et Airbnb ont le vent en poupe

Par Blablacar, on a appris hier par le site américain Techcrunch, que notre pépite française du covoiturage, était sur le point de lever 160 millions de dollars pour financer son développement, après avoir levé 100 milliards il y a moins d’un an. Blablacar a confirmé du bout des lèvres, affirmant que des discussions étaient bien en cours avec des investisseurs, cette opération ferait entrer BlablaCar dans le cercle très fermé des entreprises numériques valorisées plus d’un milliard de dollars,  c’est colossal. Alors que faire de tout cet argent, me direz-vous, et bien tout simple : ces sommes gigantesques vont permettre à Blablacar de partir à la conquête du monde : le modèle est éprouvé, l’entreprise cible désormais des pays où le covoiture est encore balbutiant, elle rachète au besoin un acteur local, et met en place ses méthodes, sa plateforme, son savoir-faire, l’inventivité et l’ergonomie de ses services pour prendre tant qu’il est tant le maximum de parts de marché. Après l’Europe, BlablaCar s’est lancé en Inde et en Russie, deux marchés immenses et prometteurs. Pourquoi pas désormais la Californie. Nous sommes entrés, pour nombre de plateformes, dans la phase accélérée de développement international, dans une course de vitesse pour prendre le leadership.

C’est la même histoire pour Airbnb ?

C’est la même histoire, mais en encore plus grande. On a eu hier les résultats de l’été de la plateforme américaine d’hébergement. Et bien Airbnb a battu tous les records : 17 millions de personnes dans le monde se sont logées chez l’habitants cet été via Airbnb, un de mes confrère a calculé qu’en cinq ans, la startup avait ainsi multiplié ses clients par 353. Pour la seule journée du 8 août, près d’un million de personnes ont été hébergés via Airbnb, un record absolu. Il faut signaler d’ailleurs que la plateforme connaît un immense succès en France et notamment à Paris. Alors Airbnb a encore un temps d’avance sur Blablacar, puis que la plateforme d’hébergement est présente dans plus de 150 pays et qu’elle est valorisée, non pas un mais 25 milliards de dollars.

Alors c’est un tsunami  ?

Oui, ça y ressemble. On mesure avec ces chiffres, les difficultés par exemple que connaissent les hôtels traditionnels, les acteurs du secteur, comme le grand groupe français Accor, sont confrontés à une mutation spectaculaire. On le sait dans cette phase de développement fulgurant, les petits sont plus agiles que les gros et c’est tout le problème. Les acteurs traditionnels découvrent aussi que la seule plateforme informatique ne fait pas tout, qu’il faut y agréger des services innovants, créatifs, fiables, attractifs. C’est tout le génie de ces startup numériques qui réinventent à très grandes échelles des usages aussi simples que mettre des gens en relation.