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Le 1er-Mai en Italie et au Chili

Tous les jours, le club des correspondants décrit comment un même fait d'actualité s'illustre dans deux pays.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Démonstration de "poupées" à l'effigie de la 1ère ministre Georgia Meloni, de Matteo Salvini (ministre des transports) et Matteo Piantedosi  à Turin le 1er mai 2023 (MARCO BERTORELLO / AFP)

Avec près de 200 cortèges un peu partout en France, la fête des travailleurs cette année est aussi le rendez-vous des opposants à la réforme des retraites, après des mois de protestations dans les rues.

>> DIRECT. Mobilisation du 1er-Mai : 2,3 millions de personnes ont manifesté dans toute la France, selon la CGT, 782 000 d'après le ministère de l'Intérieur

En Italie, c'est aussi le jour de la fête du Travail, et ce jour-là, la Première ministre Giorgia Meloni défie les syndicats. Après les avoir convoqués la veille, elle a choisi le 1er-Mai pour présenter un texte censé révolutionner le monde du travail et des aides sociales.

Un décret travail pour une baisse des charges sociales 

Très attentive au symbole elle publie un décret travail, mobilisant trois milliards d'euros pour une baisse des charges sociales et une hausse des salaires avec en plus une prime spéciale pour favoriser le recrutement des jeunes. Mais le coeur du dispositif concernera les prestations sociales. Georgia Meloni critique le revenu de citoyenneté touché par 2,5 millions d'Italiens parmi les plus pauvres, instauré par le mouvement cinq étoiles.

Globalement l'économie italienne va mieux avec un million d'emplois créés ces deux dernières années dans le sillage de l'embellie économique de l'après-Covid-19. En tout l'Italie compte 512 000 créations de CDI et un taux de chômage 7.8 %, mais le pays devra faire face à carence des jeunes sur le marché de l'emploi, au déclin démographique au au manque de formations.

Au Chili, les syndicats dans la rue

Au Chili, comme le veut la tradition, les syndicats sont dans la rue pour la fête du travail. Ils célèbrent les récentes victoires pour améliorer les conditions de vie des travailleurs comme la loi sur la semaine des 40 heures, auparavant 45. L’année dernière, le parlement avait aussi approuvé une augmentation du salaire minimum : +14%, c’est la hausse la plus importante en 25 ans ou encore l’augmentation du salaire minimum, qui passe ce jour là de 450 à 490 euros.

Après un nouvel accord à la mi-avril, un nouvel accord va porter le salaire minimum jusqu'à 550 euros l’année prochaine. Les syndicats alertent déjà sur l’inflation qui touche le pays et qui continuera d’affecter les 900 000 Chiliens qui perçoivent le salaire minimum.

Gabriel Boric n'a pas réussi à instaurer sa réforme des impôts il y a deux mois ce qui fait que l’exécutif n’a pas encore lancé ses trois gros chantiers : les retraites, la santé et l’éducation alors que le président chilien a été élu il y a un peu plus d’un an sur ces sujets justement. Son gouvernement doit surtout faire face à un défi sécuritaire dans le pays, problème devenu la priorité numéro 1 des Chiliens. Le gouvernement devra aussi faire face à une autre phénomène la crise migratoire dans le nord, aux frontières avec le Pérou et la Bolivie.

Et les Chiliens, qui seront dans la rue ce premier mai, ne manqueront certainement pas de lui rappeler ce pour quoi il a été élu. 

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