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Le coronavirus s'invite à Matignon

Le Premier ministre a invité tous les chefs de parti, tous les présidents de groupe au Parlement, le président de l’Assemblée nationale, celui du Sénat et les présidents d’associations d’élus à Matignon pour évoquer le risque d'épidémie.

Article rédigé par franceinfo, Anne-Laure Dagnet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
L'hôtel de Matignon le 25 septembre 2019 (THIBAULT LEFÈVRE / FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

Comme le résume sans langue de bois un des conseillers d’Edouard Philippe, l’idée est "d’organiser la communication pour éviter que ça parte dans tous les sens". L’exécutif veut associer les élus parce qu’ils compteront dans le dispositif, que ce soit pour transmettre les consignes de précaution ou pour répondre à des cas concrets. Exemple : un chef d’entreprise qui demanderait à son maire ce qu’il doit faire avec un salarié qui revient d’une zone infectée. Dès hier, le Premier ministre a écrit à tous les maires et à tous les patrons de conseil départementaux et régionaux pour les informer. Il l’a fait à la demande du patron du Parti socialiste. C’est d’ailleurs Olivier Faure qui est à l’origine de cette réunion puisqu’il l’a demandée très officiellement par courrier dès mardi.

Edouard Philippe va répondre aux questions

Le Premier ministre va d’abord faire un exposé de la situation, rappeler que la France n’est pas encore frappée par l’épidémie : 18 cas recensés. "On va continuer notre stratégie, elle a plutôt bien marché" estime Matignon, c'est-à-dire informer et détecter. Au cours de cette réunion, il y aura évidemment des questions et certains vont venir avec leur liste de courses, notamment Marine le Pen la présidente du RN veut des lois plus contraignantes. Ce ne serait pas efficace d’après l’entourage d’Edouard Philippe : "Les gens se mettraient à mentir, ne pas déclarer qu’ils reviennent de zone à risque." Commentaire : "On laisse à Marine Le Pen la petite politique". C’est l'autre idée de cette réunion : éviter la récupération, les critiques. L’exécutif veut que l’opposition et la majorité se serrent les coudes pour affronter la crise.

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