Élections municipales : Emmanuel Macron veut que les maires de Paris, Lyon et Marseille soient élus directement

C'est une des annonces du chef de l'État, lors de sa conférence de presse à l'Élysée. Il souhaite réformer le mode de scrutin dans ces trois villes, pour que les maires soient élus directement par les électeurs. Et l'idée c'est d'aller vite.
Article rédigé par Aurélie Herbemont
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Emmanuel Macron, à l'Élysée, à Paris, lors d'une conférence de presse, le 16 janvier 2024. (CHRISTOPHE PETIT TESSON / EPA / MAXPPP)

Une proposition de loi pour réformer le mode de scrutin aux élections municipales à Paris, Lyon et Marseille sera déposée, dans les prochaines semaines, à l'Assemblée par les macronistes. C'est ce qu'a annoncé Sylvain Maillard, patron du groupe Renaissance et responsable de la fédération de Paris sur X, l'ancien Twitter, dans la foulée de l'intervention d'Emmanuel Macron, le 16 janvier, à l'Élysée.

Le principe est d'en finir avec l'exception dite PLM, pour Paris, Lyon, Marseille, où les électeurs votent pour des maires d'arrondissements ou de secteurs et pas à l'échelle de la ville. C'est bien huilé, d'abord l'annonce présidentielle et aussitôt l'annonce de la proposition de loi. C'est normal car ça fait des mois, si ce n'est des années, que la majorité planche sur ce sujet. Ils en parlaient déjà après l'échec d'Agnès Buzyn dans la capitale en 2020 !

Des accusations de "tripatouillage électoral"

David Amiel, député de Paris, qui pilote le travail sur cette réforme du mode de scrutin, le confie : "le soutien du Président était une étape très importante pour nous". Ce feu vert présidentiel tombe à pic car il commence à y avoir urgence si la nouvelle règle doit être opérationnelle pour les élections municipales de 2026. On ne change pas les modes de scrutin un an avant une élection, c'est l'usage. Les macronistes espèrent donc un vote au Parlement avant fin 2024.

Une annonce qui a aussitôt déclenché les accusations de "tripatouillage électoral" de la part de l'entourage d'Anne Hidalgo, la maire de Paris. Une expression utilisée par le premier adjoint à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire, et par Ian Brossat, ancien adjoint communiste aujourd'hui sénateur.

En revanche, pas d'avalanche de messages de satisfaction à droite à ce stade. Les Républicains y sont pourtant favorables. Mais Rachida Dati ayant rejoint le gouvernement, le sujet de la droite parisienne n'est pas vraiment le mode de scrutin ces jours-ci...

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