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Le brief éco. Pourquoi le gouvernement ne taxera pas l'épargne salariale

Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, annonce que l’épargne salariale ne sera pas taxée. Une bonne surprise fiscale pour les employés qui en profitent et un geste autant politique qu’économique.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Bruno Le Maire, ministre de l'Economie. (LUDOVIC MARIN / AFP)

L’épargne salariale permet de jouer sur deux leviers. Le pouvoir d’achat, vrai sujet sensible au moment où l’on prépare les esprits à une rentrée difficile. C’est la promesse d’"une meilleure fiche de paie" invoquée par Bruno Le Maire. C’est aussi un outil de management. L’épargne salariale, c’est ce que versent certaines entreprises à leurs salariés sous forme de primes de participation aux bénéfices. Elle n’est pas soumise à l’impôt sur le revenu.

C'est un avantage pour les salariés

Selon une étude que le ministère du Travail a rendu publique lundi 28 août, près de 17 milliards d’euros ont été versés aux salariés français en 2015 au titre des dispositifs de participation, d’intéressement ou d’épargne salariale. En hausse de 7,5% par rapport 2014. La moitié des salariés du privé en profitent, en moyenne pour 2 400 euros par an.

C'est un outil de management pour les entreprises

Outre l'épargne salariale, l’actionnariat salarié permet d’accéder directement à la gestion stratégique de l’entreprise. Le salarié à qui le patron propose de devenir actionnaire se voit confier, en plus d’un retour sur bénéfices, une participation au conseil d’administration, et donc la possibilité de participer aux grandes décisions. Ces mécanismes sont certainement une solution à la crise du capitalisme que certains dénoncent avec vigueur. C’est, aussi, la preuve que les salariés restent attachés à leur entreprise et lui font confiance, au point d’y consacrer une épargne longue, la plus favorable à l’investissement. Et puis ce sont des sources diversifiées vers une épargne  "intelligente" : les fonds ISR (investissements socialement responsables), les fonds solidaires, etc.

Cet ensemble de facteurs permet de comprendre la décision du gouvernement de ne pas toucher à la fiscalité de l'épargne salariale. Chacun y trouve son compte.

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