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Le brief éco. Levée de rideau sur le Vélib'2

Le nouveau deux roues en libre-service, le Vélib 2, va progessivement remplacer les actuels Vélib' en Ile-de-France. 30 % du parc sera électrique.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Un Vélib'2. (JEAN-MARC ARMANI)

Le nouveau Vélib', le deux roues en libre-service qui roulera en Ile-de-France à partir du 1er janvier prochain, s’appellera tout simplement le Vélib’2 et doit être présenté mercredi 25 octobre. C’est un contrat de quinze ans pour la société Smoove, une PME montpelliéraine de 38 salariés qui gravite en réalité, au sein du groupement Smoovengo, autour du groupe Mulliez (Auchan, Décathlon) mais aussi des parkings Indigo (ex-Vinci Park), Norauto, Midas ou l’espagnol Movienta. Autant dire une PME qui a les reins solides, suffisamment pour casser l’image de la petite start-up solitaire. C'est elle qui a remporté l’appel d’offre face au puissant JC Decaux.

Deux versions seront disponibles : un vélo traditionnel, mécanique et une version électrique qui équipera 30% du parc pour commencer. Smoove promet d’équiper les modèles classiques en version électrique en une demi-heure. Le prestataire veut pouvoir répondre à une forte demande anticipée par la municipalité, les bornes de stationnement étant équipées d’origine.

Des tarifs encore inconnus

Pour l’abonné, les grilles tarifaires devraient être communiquées en novembre. Quant au coût des installations, le Vélib' Decaux revenait à 610 euros l’unité. Le vélo Smoove serait, à la base, légèrement plus cher que le Decaux. Le nouveau modèle en version électrique coûterait un peu moins du double du modèle mécanique.

Jusqu’à présent, Paris payait environ dix millions par an pour soutenir les stations de la proche banlieue. Mais en 2018 sa charge ne dépassera plus le périphérique. La Métropole du Grand Paris financera pour quatre millions d’euros le nouveau système, étendu de trente à soixante-quatre communes limitrophes.

Et puis grande nouveauté : le naming, pratique publicitaire de plus en plus utilisée. Des commerçants et des cinémas, par exemple, pourront donner leur nom à une station de vélo pour participer au financement, mais certains élus de gauche et écologistes s’y opposent : pas de pub sur les biens publics.

Le Vélib'2 en partie made in France

Vélib’2, ce sont aussi des entreprises qui fournissent le matériel. Essentiellement des PME. Les vélos mécaniques seront fabriqués à Machecoul (Loire-Atlantique), la version électrique sortira d’une PME de la Roche-sur-Yon, en Vendée : 1 500 unités produites par semaine. 

Petit bémol : le Vélib’2 sera made in France uniquement à 50 ou 60%. Cadres, batteries et moteurs sont en effet achetés en Chine. Mais les rayons des roues seront bretons ! Un petit air de Bretagne soufflera donc sur les pistes cyclables d’Île-de-France. Un brin d’air pur bienvenu.

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