Le brief éco. Le secteur de l’emballage en France cartonne à nouveau, et c'est bon signe pour la reprise
L'industrie de l’emballage est un des indicateurs avancés de conjoncture. La bonne santé du secteur est de bon augure pour l'activité économique.
L’industrie française de l’emballage se porte bien. 2017 s'annonce comme un bon cru pour le carton ondulé, qui redevient un sérieux indicateur avancé de conjoncture. Pour établir leurs prévisions, les économistes regardent en effet ce que l’on appelle des indicateurs avancés, des critères qui permettent d’anticiper l’évolution du produit intérieur brut, la richesse produite par un pays sur l’année. L'emballage est un de ces indicateurs. Quand l’industrie emballe, c’est qu’elle vend, donc qu’il y a de l’activité dans le commerce, le transport et la logistique.
L'activité portée par les ventes par internet
Au premier semestre, l’industrie française du carton ondulé a enregistré une hausse de 2%. En 2016, la production était restée pratiquement stable avec près de trois millions de tonnes produites pour un chiffre d’affaires de trois milliards d’euros. Il se dit traditionnellement qu’un bon trimestre de carton ondulé entraîne un bon trimestre suivant en termes de croissance. On est bien loin de 2007-2008 et le début de la crise. L’optimisme est de retour, notamment grâce au e-commerce. C’est le commerce par internet qui dope la production. Sur la seule année 2016, les envois de produits vendus sur la toile ont progressé de 15% (460 millions de colis).
Dans son ensemble, l’industrie de l’emballage est confrontée à la réglementation et l’environnement. Les deux sont directement liés. Il faut savoir que le carton ondulé est composé à 80% de matières recyclées. Les chaînes de distribution de plus en plus automatisées imposent des emballages intelligents, connectés. Sans parler de l’aspect marketing, car l’emballage, c’est ce qui attire le client, le fidélise, le rassure.
Non seulement l’emballage repart mais, en plus, il impose aux professionnels d'investir pour innover. Cela à terme, c’est bon pour l’emploi d’une filière qui salarie déjà, aujourd’hui, près de 12 000 personnes en France.
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