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Le brief éco. L’avion électrique, c’est pour bientôt chez EasyJet

La compagnie aérienne britannique annonce le premier vol d’un prototype pour l’année prochaine.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

La compagnie aérienne EasyJet se lance dans l'avion électrique. Un prototype devrait prendre son envol en 2019, mais il faudra encore du temps avant un vol commercial. Et pour cause, la compagnie à bas coûts britannique prévoyait un premier vol avec passagers à bord en 2027, mais l’échéance est reportée à 2030.

Cest trois petites années serviront à peaufiner le projet. EasyJet est la première compagnie aérienne européenne en réseau à dévoiler ainsi ses ambitions. Elle estime que les avions électriques devraient permettre de réduire d’au moins 30% la dépense d’énergie par les appareils. Des appareils économes mais moins bruyants : les deux sujets pour lesquels les compagnies sont aujourd’hui montrées du doigt.

Après la voiture, l’avion électrique est le prochain défi. Mais beaucoup plus lourd, à tous les sens du terme. Les compagnies ont tout intérêt à prendre de l’avance sur le sujet. Les groupes low-cost comme EasyJet ont le profil des jeunes sociétés que rien n'arrête, y compris sur le plan technologique. Elles sont fonceuses, là où les poids lourds, les compagnies nationales, sont beaucoup moins agiles.

Une solution jouable technologiquement 

Propulser un avion avec de l’électricité pose la question du stockage de l’énergie embarquée, de la durée de stockage et surtout de unité de stockage car les batteries sont lourdes. Dans le cas de la voiture, c’est déjà un problème. Encore plus dans le cas d’un avion qui doit rationnaliser son poids. Toutes ces questions sont étudiées et EasyJet a décidé de prendre une longueur d’avance en s’alliant avec la start-up américaine Wright Electric. Cette dernière développe un moteur destiné à équiper un appareil capable d’emporter neuf personnes sur quelque 500 kilomètres. La jeune pousse travaille sur une version 50 places et anticipe déjà 180 sièges. Concrètement, chez Eaysjet, la ligne Londres-Amsterdam pourrait être la première liaison totalement électrique à l’horizon 2030.

Les compagnies aériennes se montrent ainsi agiles face aux constructeurs. Airbus vise l’hybride plutôt que le tout électrique. Son projet est développé avec l’allemand Siemens et l’américain Rolls Royce. L'américain Boeing travaille à un projet qui utilisera une turbine développée par le groupe français Safran. Dans tous les cas, il s’agit d’avions qui assureraient dans un premier temps des liaisons régionales. Nous sommes encore très loin des grandes lignes, mais l’impulsion est donnée. EasyJet prouve que compagnies semblent avoir pris un petit avantage sur les constructeurs.

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