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Le brief éco. Chute historique des embauches au deuxième trimestre

Le nombre de déclarations d’embauche par les entreprises a chuté de 40% entre avril et juin par rapport à la même période de 2019, d'après les chiffres communiqués par l'Acoss.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
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Temps de lecture : 2 min
Une agence Pôle emploi à Nancy (Meurthe-et-Moselle). Photo d'illustration. (ISABELLE BAUDRILLER / FRANCE-BLEU SUD LORRAINE)

Les éléments fournis par la Sécurité sociale confirment les conséquences directes de la crise : les embauches en France ont enregistré une chute historique au deuxième trimestre

Ce sont les chiffres de l’Acoss, l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale, qui gère les cotisations des salariés et qui a donc, de fait, ses propres statistiques du marché de l’emploi. Cet organisme note que le nombre de déclarations d’embauche par les entreprises a chuté de 40% entre avril et juin par rapport à la même période de l’an dernier. Des embauches hors intérim et essentiellement en CDI (Contrats à durée indéterminée). Les CDD (Contrats à durée déterminée) étant un tout petit peu moins touchés. Au premier trimestre, les intentions des entreprises d’embaucher avaient déjà reculé de 6,5%. La chute a ensuite été particulièrement prononcée en avril qui a été un mois total de confinement.

Tous les secteurs touchés

Le secteur tertiaire (du commerce à l’administration en passant par les services, les transports et l’immobilier) a enregistré une baisse de 42% des déclarations d’embauches ; industrie : -37% ; BTP : -27%. La France entière est touchée avec un pic en Ile-de-France et en Corse. Seul l’ouest de l’hexagone enregistré une baisse moins importante (de la Bretagne à la Normandie en passant par les Pays de la Loire, le Limousin et Poitou-Charentes).

Le déconfinement a changé la donne

C’est la bonne nouvelle de ce rapport de l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale : les intentions d’embaucher manifestées par les entreprises ont rebondi en mai et juin, notamment pour des CDI dans l’industrie. Ce rebond n’a pas permis de retrouver le niveau d’avant confinement mais la tendance est positive et encourageante. C’est là où les différentes mesures prises par l’État sont importantes pour éviter la casse. Dernière en date : en déplacement mercredi 22 juillet à Chambord (Loir-et-Cher), le président de la République Emmanuel Macron a annoncé que l’aide de 4 000 euros à l’embauche d’un jeune à la rentrée serait finalement portée jusqu’à un salaire de deux Smic (4 000 euros d’exonération de charges). Il s’agit de tout faire pour que le nombre de destructions d’emplois sur l’ensemble de l’année n’atteignent pas le niveau prévu de 900 000, selon le scénario de l’assurance chômage.

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