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Inflation : les ménages les plus modestes sont les grands perdants

Les ménages les plus modestes sont les grands perdants de l’inflation en général, et de la flambée des prix de l’énergie en particulier. Une étude associative réalisée pour la Banque postale le démontre, preuves à l’appui.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Une femme fait le total de ses factures. (DYLAN MEIFFRET / MAXPPP)

C’est une enquête très révélatrice des angles morts de la situation vécue en ce moment par beaucoup de foyers français. Postulat de base de cette étude menée par l’association Action Tank Entreprises et Pauvreté, avec le cabinet Boston Consulting Group, pour la filiale bancaire de La Poste : pour un service identique, les ménages les plus modestes dépensent souvent un surplus par rapport aux classes moyennes. La situation du marché actuel fait que les ménages pauvres achètent un certain nombre de biens et de services dans des conditions moins favorables que pour d’autres familles.

Tous types de dépenses

Aucun secteur n’est épargné entre le logement, le transport et l’alimentation notamment. En ce qui concerne le logement, les ménages les plus modestes occupent de plus petites surfaces dont le prix au mètre carré est plus cher. Le surcoût est estimé en moyenne à 13%. Les transports : les foyers précaires utilisent des voitures anciennes, moins chères à l’achat, mais qui consomment plus de carburant. Dans ce cas, le surcoût de dépenses atteint 17% en moyenne. Dernier exemple très parlant : l’électroménager. Selon l’étude réalisée pour la Banque postale, les ménages modestes dépensent en moyenne 28% de plus pour laver leur linge du fait d’équipement moins performants et énergivores, ou à cause du recours aux laveries extérieures plus onéreuses qu’un équipement individuel à la maison ou en appartement.

Dépenses réelles

Au total, le surcoût pour un ménage dit modeste par rapport à un foyer qualifié d’aisé est d’environ 1 500 euros par an. Ces différences sont généralement compensées par des aides sociales qui permettent de réduire la facture finale, mais pas intégralement. Les inégalités demeurent, d’autant plus que beaucoup de familles n’entament pas les démarches pour bénéficier de ces aides, faute d’information.

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