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Assises de l'économie de la mer : une richesse française mal connue et pourtant considérable

Après une visite au musée national de la Marine, lundi, à l’occasion de sa réouverture, Emmanuel Macron est attendu le lendemain à Nantes pour les Assises de l’économie de la mer. Le président de la République entend relancer le débat autour de ce secteur.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des navires de pêche en déconstruction au port de Bordeaux, le 7 avril 2023. (GUILLAUME BONNAUD / MAXPPP)

La 18e édition des Assises de la mer réunit, mardi 28 et mercredi 29 novembre, pêcheurs, constructeurs navals, armateurs, élus locaux et associations. La thématique principale de cette année est la souveraineté française. L’économie bleue c'est la pêche, le transport maritime, la construction navale, les armateurs, la recherche avec les nombreuses applications scientifiques et médicales que nous apportent la faune et flore marine. Mais la mer est également synonyme de développement des territoires. Une vraie politique maritime c’est aussi une politique de désenclavement des territoires avec le dynamisme qu’offrent les ports français.

La France dispose du deuxième espace maritime au monde avec 11 millions de kilomètres carrés de côtes sur l'ensemble des océans, devant les États-Unis. L’espace maritime placé sous souveraineté française apporte chaque année 270 milliards d’euros à l’économie tricolore (six fois le secteur aéronautique, trois fois le secteur automobile). Ce sont 820 000 emplois, 14% du PIB français. Quelque 85% des échanges extérieurs de la France passent par ses ports. Le meilleur exemple est le développement du projet de l’axe Le Havre-Rouen-Paris à travers Haropa Port, grand ensemble fluvio-maritime de l’axe Seine qui part du Havre et dont l’ambition est d’irriguer le trafic vers l’est et le nord de la France.

Des forces mal exploitées et déconsidérées

L’activité portuaire stagne avec à peine 1% de croissance. IL y a en outre un problème avec la pêche qui relève des politiques européennes. La France importe aujourd’hui 85% de sa consommation de poissons. Le nombre de poissonneries françaises a chuté de pratiquement un quart en dix ans.

Il ne s’agit pas de réhabiliter Richelieu, ni Colbert à qui l’on doit la construction de la marine française sous Louis XIV. Mais nos différentes administrations se sont détournées de leur héritage au fil des siècles et ces dernières décennies. À Nantes, le président de la République entend relancer le débat autour de la mer comme puissance pour nos accès au commerce, notre autonomie et notre souveraineté. La France doit faire beaucoup aussi et surtout en termes d’environnement et de transition écologique et énergétique pour accompagner l’ensemble de ces métiers vers la sortie des énergies fossiles à l’horizon 2050.

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