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Selon une étude, les femmes font davantage preuve d’empathie que les hommes

Les femmes sont donc meilleures pour se mettre à la place des autres. Pour percevoir leurs émotions, une nouvelle étude scientifique le confirme.

Article rédigé par franceinfo - Boris Hallier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Exemple d'images utilisées pour les tests "Reading the Mind in the Eyes". Pour chaque image, la personne qui participe au test doit choisir l'adjectif le plus précis parmi quatre propositions. (BÖLTE)

Les femmes ont plus d'empathie que les hommes. Elles sont donc meilleures pour comprendre les émotions d'autrui. C'est ce qui ressort de la plus grande étude sur ce que les spécialistes de science cognitive appellent la théorie de l'esprit, c'est-à-dire la capacité à interpréter les états mentaux que l'on ne peut pas observer chez autrui, les désirs. Certaines émotions qui ne se lisent pas sur le visage. Pour mesurer cette capacité d'empathie, les chercheurs de l'université de Cambridge ont utilisé un test mis au point par un psychologue spécialiste de l'autisme. Ce test consiste à observer une série de photos de regards de différentes personnes. Il s'agit donc de lire dans les yeux et de déduire l'état d'esprit de la personne photographiée.

Les performances des femmes s'accroissent au cours de l'adolescence

Les femmes s'en sont mieux sorties que les hommes. 300 000 personnes en tout ont passé ce test, dans 57 pays différents. Les résultats sont sans appel : dans 36 pays, les femmes réalisent un meilleur score que les hommes, dans 21 autres pays, les résultats restent équivalents, mais à aucun moment, les hommes se révèlent plus empathiques en moyenne que les femmes. Les chercheurs ont également observé que les performances des femmes s'accroissent au cours de l'adolescence et ont ensuite tendance à décliner à l'âge adulte.

Pour ce qui est de cette étude, il n'y a pas de conclusion sur les causes qui expliqueraient la supériorité des femmes en matière d'empathie. Mais d'autres recherches ont déjà été mené sur le sujet, une étude, notamment datant d'il y a quatre ans, menée là encore par des chercheurs de l'université de Cambridge mais aussi de l'Institut Pasteur. Cette étude avait d'abord conclu que les gènes jouaient un rôle dans nos capacités à être empathique, que les femmes se révélaient plus empathique que les hommes. Mais la différence entre les sexes est surtout le résultat d'autres facteurs comme la socialisation, l'éducation ou des facteurs biologiques non-génétiques comme les influences hormonales prénatales.

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