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Pollution marine : les baleines bleues absorberaient jusqu’à 10 millions de morceaux de micro-plastiques chaque jour, selon une étude américaine

C'est un désastre écologique dont on parle beaucoup mais loin d'être terminé. Une nouvelle étude vient témoigner de la gravité de la situation.

Article rédigé par franceinfo - Boris Hallier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une baleine bleue et un plongeur au large du Sri Lanka. (MEDIADRUMWORLD.COM/SIMONLORENZ/@ / MAXPPP)

Les baleines ingurgitent énormément de plastique : cest ce qui ressort d’une enquête menée par des scientifiques américains. Ils ont suivi, grâce à des capteurs, près de 200 mammifères marins évoluant au large de la Californie. Ils ont constaté que ces baleines se nourrissaient essentiellement à des profondeurs comprises entre 50 et 250 mètres, là où l’on retrouve "la plus grande concentration de micro-plastiques".

La baleine serait ainsi le plus gros consommateur de micro-plastique au monde : plus de 43 kilos engloutis chaque jour, selon les calculs des chercheurs qui ne s’attendaient pas à de telles quantités. En fait, les baleines n’ingèrent pas directement le plastique. Dans 99% des cas, c’est via leur proie qu’elles sont touchées, par exemple le krill – une sorte de crevette – dont elles raffolent. Le krill malheureusement a tendance à avaler ces particules de plastique et, donc, à contaminer les mammifères marins. Les chercheurs comptent maintenant déterminer les conséquences sur leur santé mais selon des estimations déjà réalisées par l’Organisation des nations unies pour l'éducation la science et la culture (Unesco), les déchets plastiques sont responsables de la mort de 100 000 mammifères marins et de plus d’un million d’oiseaux, chaque année.

Des solutions existent

Évidemment, il faut réduire notre consommation de plastique, les experts le répètent depuis des années mais d’après la Fondation Ellen Macarthur, les objectifs que se sont fixés les grands groupes comme Nestlé ou l’Oréal ne seront pas atteints. C’est ce qui ressort de son dernier rapport publié mercredi 2 novembre.
Ces entreprises se sont engagés à ce que 100% des emballages soient réutilisables, recyclables ou compostables d'ici 2025 mais pour la fondation, cet objectif ne pourra pas être rempli. Pire : l’utilisation de plastique vierge – c’est-à-dire non-recyclé – a augmenté pour certains groupes après trois ans de baisse consécutive. C’est le cas des marques Coca-Cola, Mars ou Pepsi.
 
Les gouvernements, eux, promettent d’agir. Les diplomates des pays membres de l’ONU se retrouvent à la fin du mois, en Uruguay pour discuter de la pollution plastique, y compris en mer. Les ONG environnementales, elles, appellent à mettre au point un traité mondial, ce serait le premier du genre. Un texte avec des mesures contraignantes pour inciter les industriels à revoir leurs modes de production.

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