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Le billet sciences. Le spatial au service de la santé post-coronavirus

Du lancement de la fusée d'Elon Musk à la conquête de Mars, l'ESA, l'agence spatiale européenne, a mis en place les satellites sentinelles avec le programme "Copernicus". Un programme qui permet de surveiller et d'observer notre planète et son environnement.

Article rédigé par franceinfo, Gérard Feldzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le confinement lié au coronavirus entraîne une chute de la pollution. Image satellite de l'ESA comparant mars avril 2019 et mars 2020. (ESA)

Samedi dernier, le 30 mai 2020, SpaceX a lancé deux astronautes de la NASA dans l’espace, une première historique pour une société privée, mais aussi un retour aux affaires pour les Américains puisque les États-Unis n’avaient plus envoyé d’astronautes vers la station spatiale internationale, sans faire appel aux lanceurs russes, depuis neuf ans.  

Star Wars  

La capsule Crew Dragon conçue par SpaceX, la société privée du fantasque Elon Musk, a réussi son premier pari. Les deux astronautes étaient confinés avant de partir, surtout dans cette période de pandémie, pour éviter une contamination de toute la station orbitale ! La prochaine étape du projet de conquête spatiale de SpaceX est  "la planète rouge", Mars, puisque Elon Musk désire y envoyer un million de personnes d'ici 2050. Une utopie pour beaucoup, d’autant que les températures varient entre 0 et moins 100 degrés. Mais on cherche toujours une vie possible ailleurs.  

En attendant, le président Trump a fait savoir qu’il voulait envoyer un être humain sur la Lune, et si possible une femme, avant la fin de son éventuel deuxième mandat, c’est-à-dire 2024. La Lune est également perçu par les différentes sociétés spatiales comme un terrain d’entrainement idéal, avant de se lancer à la conquête d’autres planètes.  

Le retour sur la Lune est motivé pour répéter sur la Lune ce qu’on devra faire un jour sur Mars, donc la Lune, c’est une base d’apprentissage.

Le spationaute et ingénieur  Jean-François Clervoy

Il y a plus de 100 milliards de galaxies dans l’univers visible, et chacune d’elle comporte plus de 100 milliards d’étoiles. La Terre n’est plus la seule planète "habitable" de l’univers, et les astronomes ont déjà trouvé des planètes similaires à la nôtre, comme par exemple "TOI 700 d", une exoplanète découverte en janvier 2020, qui se trouve à 100 années lumières. Pour y parvenir, il faudrait donc voyager 100 ans à la vitesse de 300 000 kilomètres par seconde ! Pas sûr qu’il y ait beaucoup de candidats !  

Les "Gardiens de la Galaxie"

L’observation spatiale est également un formidable moyen pour mieux comprendre notre Terre et la conserver en l’état. Les 1250 astronautes qui ont pu observer la terre sont nos meilleurs ambassadeurs sur l’urgence qu’il y a, à la protéger.  

Je crois que ce qui marque le plus les astronautes à vie, c’est d’abord la vue de la planète Terre, le fait qu’on en fasse le tour en 1h30, 16 fois par jour. On voit alterner les saisons, toutes les 45 minutes, on tombe amoureux de notre planète et on a envie de la protéger. La Terre est un vaisseau spatial qui file à 107 000 km/h et dont nous sommes tous membres d’équipage.

Jean-François Clervoy

L'un des satellites de la série sentinelle 2, lancé en juin 2015.
 (ESA)

Concernant l’observation de la terre, l’Europe spatiale (l’ESA) et  l’agence européenne pour l’environnement (AEE), ont déployé Copernicus, un programme européen de surveillance de la Terre. Grâce à ses satellites nommés sentinelles, on observe les évolutions des sols, des océans, de l'atmosphère, de la sécurité et du changement climatique. C’est ainsi qu’on a pu suivre, en temps réel, la progression de l’épidémie de coronavirus Covid-19, en montrant les liens entre pollution et propagation du virus.    

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