Cet article date de plus de huit ans.

Condamné pour avoir posté un faux avis sur un restaurant pas encore ouvert

Avant de poster un avis négatif sur un établissement sans y avoir mis les pieds, mieux vaut y réfléchir à deux fois.
Article rédigé par Jean Zeid
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
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Le commentaire incriminé date de juillet 2013, il a été publié sur le site des Pages jaunes et il est cinglant : "Restaurant très surfait, tout en apparat, très peu de choses dans l'assiette, l'assiette la mieux garnie est celle de l'addition." Problème : le restaurant n'était même pas encore ouvert et l'avis négatif est donc apparu cinq jours avant l'ouverture des portes du restaurant, un commentaire litigieux rédigé sous le pseudonyme "le clarifieur". Il a été très vite supprimé puis republié après remaniement.

Ce restaurant dijonnais appartient au Groupe Bernard-Loiseau. Quand sa directrice et gérante du restaurant Loiseau Des Ducs, Ahlame Buisard, découvre l'avis, elle est d'abord étonnée puis elle fait constater l'avis par huissier. La décision est vite prise : il s'agit de mener l'affaire à terme pour donner une leçon, leçon donnée puisque pour ses commentaires, l'internaute a été condamné à payer 2.000 euros à Loiseau des Ducs "en réparation du préjudice causé à son image", 500 euros pour la SA Bernard Loiseau et plus de 5.000 euros pour les frais engagés pour identifier l'auteur des commentaires.

Selon le jugement du 6 octobre, le tribunal de grande instance de Dijon a estimé que ce commentaire publié cinq jours avant l'ouverture au public du restaurant "ne peut pas correspondre à l'expression d'un avis objectif se fondant sur une expérience réelle". Ce restaurant a obtenu une étoile au guide Michelin en février 2014. Comme quoi.

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