"La présidentielle ne doit pas être une vitrine personnelle" - Cécile Duflot
Primaire socialiste : le candidat le plus écolo ?
A cette question, Cécile Duflot botte en touche, refusant de dire vers lequel des six candidats en lice pour l'investiture socialiste à la présidentielle son cœur balance. "Ce n'est pas si évident", explique la secrétaire nationale d'EE-LV qui tranche pour le, ou plutôt la seule candidate qui porte pour 2012 l'ensemble des valeurs écologiques, à savoir Eva Joly.
Corinne Lepage, la candidature qui énerve
Ce qui est sûr, c'est que la candidature de Corinne Lepage à la présidentielle n'est pas des mieux accueillies par EE-LV. "La présidentielle ne doit pas être une vitrine personnelle", déplore Cécile Duflot, qui reproche en outre à la présidente du mouvement Cap21 une "absence de clarté" sur certains sujets. "Après avoir participé à l'aventure du rassemblement des écologistes" rassemblement Corinne Lepage qui joue donc cavalier seul quand EE-LV doit dépasser la barre des 5% de suffrages au premier tour, condition sine qua non pour rentrer dans ses frais de campagne.
Une campagne "très économe"...
Pour financer la campagne de sa candidate, EE-LV lance, pour la première fois, "une souscription d'ampleur". Le parti vert compte aussi sur "le talent" de ses bénévoles et lance un appel à toutes les bonnes volontés. Eva Joly manque-t-elle tellement d'argent pour sa campagne ? "On n'a pas du mal, on a des difficultés normales", préfère nuancer Cécile Duflot. Budget prévu : entre 1,5 et 2,5 millions d'euros, quand le maximum autorisé est de "22 millions d'euros", rappelle la chef de file d'EE-LV qui fait contre mauvaise fortune bon cœur en soulignant le caractère "très économe" de la campagne de son parti. Des "moyens limités" qui obligent à "la sobriété" et à "l'inventivité", note-t-elle. "Notre objectif c'est de faire le meilleur score à la présidentielle", poursuit-t-elle, loin de toutes considérations financières.
Un contre-budget "responsable" pour 2012
Basé sur une hypothèse de croissance plus basse que celle du gouvernement, EE-LV présente dans son projet un budget prévisionnel "de responsabilité et d'inventivité". Un budget qui permettra de dégager 30 milliards d'euros grâce notamment à "une réforme fiscale en profondeur". Les plus riches doivent contribuer au moins proportionnellement autant que les plus modestes, insiste Cécile Duflot, qui préfère parler de "rééquilibrage" des contributions. La secrétaire nationale EE-LV mise également sur "une fiscalité environnementale" créatrice d'emplois et milite pour "la fin du gaspillage inutile".
Cécile Mimaut
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