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Agnès Verdier-Molinié : "La commune n'est pas amenée à disparaître, elle est amenée à changer"

Agnès Verdier-Molinié était l'invité de 19h15 avec Nicolas Teillard. Directrice de la fondation iFRAP, elle a publié en 2013 chez Albin Michel "60 milliards d'économies ? Oui... mais tous les ans" et elle n'est pas tendre avec le mille-feuilles administratif français.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
Franceinfo (Franceinfo)

36.683 communes en France, c'est beaucoup trop selon Agnès Verdier-Molinié
de l'iFRAP. Alors qu'il y a 1.800 habitants par commune en France, la moyenne
européenne est de 5000 habitants par commune. Une différence qui s'explique, selon elle, par
l'absence de réforme en France dans ce domaine.

L'ancien gouvernement préconisait une révision générale des politiques
publiques, le nouveau une modernisation de l'action publique et un choc de
simplification, mais "à chaque fois on ne touche pas au coeur de nos
problèmes" rappelle la directrice de l'iFRAP.  Il en résulte un
surcoût dû à l'absence de répartition des missions : "tout le monde
s'occupe de tout" (commune, intercommunalité, régions...).

La solution est donc d'accepter le changement et de s'adapter au territoire.
Il ne s'agit pas de fusionner tout le pays sur les mêmes règles, mais bien de
faire preuve de "souplesse et d'intelligence" pour réorganiser de
manière judicieuse. Certaines zones ne peuvent être touchées comme celles de
montagne. Mais il est possible de fusionner jusqu'à 5000 habitants par commune
et même suivant le territoire parfois 10 000.

Ces changements ne signifient pas "raser l'histoire de France" ni
le nom des communes. Agnès Verdier-Molinié a répondu à ses question dans son
dernier livre "60 milliards d'économie? Oui... mais tous les ans".

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