Copé : le projet des Républicains pour 2017, "c'est d'abord le projet de Sarkozy"
Le projet du parti Les Républicains pour 2017 adopté dimanche est "d'abord le projet de Nicolas Sarkozy ", a estimé lundi sur France Info Jean-François Copé, député-maire de Meaux. "Ce projet n'a pas complètement associé tout le monde ", a dénoncé le candidat à la primaire de la droite. "Chacun défend son projet et je défends le mien ".
Pour lui, "les mêmes causes produisent les mêmes effets, c'est-à-dire qu'on ne répond pas à la seule question qui vaille : pourquoi est-ce que vous allez faire demain ce que vous n'avez pas fait dans le quinquennat précédent ". Jean-François Copé a estimé qu'"on ne peut pas appliquer la même méthode de gouvernement parce que cette méthode, telle qu'elle existe aujourd'hui, de la procédure législative classique qui est très lente, n'est plus cohérente avec le monde d'aujourd'hui qui va beaucoup plus vite ."
"Je propose qu'on prenne 15 décisions par ordonnance qu'on adopterait tout de suite. Si vous les présentez début juillet, il faut 40 jours et à l'issue vous les faites ratifier par le Parlement. Et en deux mois, les 15 décisions qui remettraient le pays en ordre de marche (réforme des retraites, 35 heures, modernisation du système éducatif etc.) seraient remis en ordre de marche immédiatement et on passerait plus de temps dans le quinquennat à appliquer les décisions qu'à être encalminés par les manifs et les grèves au moment où on doit les décider ", a poursuivi Jean-François Copé.
Pour Copé, Rocard "était une personnalité tout à fait remarquable " même s'il a "partagé assez peu d'idées avec lui "
"C'était une personnalité tout à fait remarquable, d'une grande droiture intellectuelle ", a réagi Jean-François Copé après la disparition de l'ancien Premier ministre Michel Rocard samedi. Le candidat à la primaire de droite a toutefois ajouté avoir "partagé assez peu d'idées avec lui ". En 2011, Michel Rocard avait déclaré au sujet de Jean-François Copé "ne jamais l'avoir entendu tenir un raisonnement" . "Un moment d'égarement de sa part ", a répondu Jean-François Copé, ajoutant que "comme tous les hommes qui sont dans la polémique politique, il peut leur arriver de dire des choses qui dépassent leur pensée, je l'ai fait moi-même pour d'autres ".
Michel Rocard était considéré comme l'homme de l'ouverture "sauf avec moi ", a ajouté le candidat à la primaire de droite. "Je ne comprends pas bien l'intérêt " de "nommer des ministres de gauche pour mener une politique de droite ". "Je pense que ce qui compte, c'est de nommer une équipe qui partage un projet pour le mettre en oeuvre. Ce qui compte pour les Français, c'est qu'on fasse ce pour quoi on a été élu ", a ajouté déclaré Jean-François Copé.
Motion de censure commune droite/gauche sur la loi Travail : "Je ne le souhaite pas vraiment "
Le projet de loi Travail revient à l'Assemblée nationale mardi en deuxième lecture. Le gouvernement pourrait faire usage à nouveau du 49-3 et du coup déclenché une motion de censure. Celle-ci pourrait rassembler la droite et certains députés de gauche opposés au texte. "Je ne le souhaite pas vraiment ", a déclaré le député-maire Les Républicains. "C'est compliqué de voter avec des gens avec lesquels on n'est pas d'accord ", a ajouté le candidat à la primaire de la droite.
"La question n'est pas de faire tomber [le gouvernement-ndlr], ce qui compte aujourd'hui pour les Français c'est quels projets ? Nous avons aujourd'hui un an à attendre, au moins que ce soit une année de débats pour arriver à un quinquennat clair, avec un projet et qu'on bouscule les lignes", a ajouté Jean-François Copé.
"Ce quinquennat de François Hollande restera comme l'un des grands échecs de la Ve République "
"Ce quinquennat de François Hollande restera sans doute comme l'un des grands échecs de la Ve République ", a estimé Jean-François Copé en réaction à la possible annulation de l'université d'été du PS pour des raisons de sécurité.
"C'est terrible, ça montre l'état d'effondrement du pouvoir en place qui n'est même plus en situation d'organiser sereinement une réunion politique, tant il a peur de son opposition d'ultragauche ", a estimé le député-maire Les Républicains. "C'est la démonstration de la déliquescence dans laquelle est entré ce quinquennat ".
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