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Thomas Huriez : les secrets d’une production 100% française avec sa marque de jeans 1083

Depuis six ans, la marque de jeans 1083 développe une production entièrement française. Son fondateur, Thomas Huriez, défend une industrie et une distribution de proximité.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7 min
Thomas Huriez sur franceinfo le 6 novembre 2019.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Cette année, il aura vendu 40 000 jeans, tous fabriqués en France. Thomas Huriez, le fondateur de la marque 1083, est l’invité éco de franceinfo, avant de participer au salon du Made in France qui débute vendredi 8 novembre, à Paris.  

Le jean, « vêtement idéal »  

L’entreprise est née il y a six ans. Elle tire son nom d’une distance : les 1083 kilomètres qui séparent les deux villes les plus éloignées de l’hexagone : Menton et Brest. Une manière de souligner que tout, dans ces jeans, est produit en France, à l’exception du coton. Mais, explique Thomas Huriez, dès l’an prochain, la marque va « produire du coton en France. Pas en le cultivant, mais en apprenant à l’extraire des vieux jeans, à travers l’économie circulaire ».  

Thomas Huriez est parti de ses convictions, en faveur du « commerce équitable, de l’éthique et du bio ».  Il a choisi de les mettre en œuvre en développant un « produit populaire », le jean, « vêtement idéal », selon lui.  

La production plutôt que le marketing 

Depuis sa naissance, l’entreprise, qui emploie aujourd’hui 70 personnes, est rentable. Son modèle économique est bâti sur la proximité : circuit court, flux tendu, et peu de stock : « Nous avons simplement adopté un mode de distribution en circuit court avec très peu d’intermédiaires, très peu de marketing. Tout l’argent que l’on économise dans la distribution et le marketing, on peut le consacrer à la fabrication locale et l’achat de matériau plus qualitatif comme le coton bio ».  

La renaissance industrielle de Romans-sur-Isère 

La PME a son siège à Romans-sur-Isère, dans la Drôme, qui fut la capitale française de la chaussure avant de connaître un lent déclin. « Un nouveau modèle s’y construit », selon Thomas Huriez, « avec moins de grosses usines mais beaucoup de petits ateliers qui renaissent, qui s’entraident (…) On va rénover l’usine Charles Jourdan pour y déménager nos ateliers (…) La nouvelle logique, c’est la coopération, beaucoup plus constructive et beaucoup plus durable que la seule compétition ».  

Thomas Huriez publie Remade in France (Dunod)   

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