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"On veut retrouver de la visibilité et de la confiance", défend Clémentine Parâtre, vice-présidente du Centre des jeunes dirigeants

Clémentine Parâtre, vice-présidente du Centre des jeunes dirigeants d’entreprises était l'invitée éco de franceinfo jeudi 12 mars

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7 min
Clémentine Parâtre, vice-présidente du Centre des jeunes dirigeants d’entreprises était l'invitée éco de franceinfo jeudi 12 mars (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Passez des commandes et nous nous engageons à créer des emplois." C’est le message que 270 patrons de TPE et PME viennent d’envoyer par lettre aux grands groupes et à l’État. Cette initiative est signée d’une association baptisée Lab Pareto soutenue par le Centre des jeunes dirigeants d’entreprises (CJD). "Ce dont nous avons besoin en tant que dirigeants de PME et TPE partout sur les territoires c’est de commandes", explique Clémentine Parâtre, vice-présidente du CJD, invitée éco de franceinfo jeudi 11 mars.

franceinfo : Pourquoi avez vous fait cette lettre ? Quelle est votre votre démarche ?

Les aides, on en a besoin, on ne crache pas dessus. Mais dans une vision de long terme, ce dont nous avons besoin en tant que dirigeants de PME et TPE partout sur les territoires c’est de commandes. Donc, on appelle les grands acheteurs privés et publics à flécher prioritairement, dès que possible, leurs commandes auprès des PME pour qu’on puisse créer des emplois.

Lettre Ouverte - "Ce dont nous avons besoin, c’est de travailler" by Franceinfo on Scribd

Les TPE et PME ont-elles réellement les moyens de répondre rapidement aux appels d’offre face à la concurrence des grandes structures plus solides ?

Bien sûr. D’abord on peut se regrouper, et allier nos offres. Mais il faut peut-être simplifier les appels d’offre. Beaucoup de TPE-PME boudent les appels d’offres parce que c’est compliqué, chronophage, c’est trop administratif. On a besoin qu’on entende finalement ce qu’on est capable d’offrir plutôt que de répondre à un besoin précis pré-écrit. Dès qu’elles le peuvent, les grandes entreprises achètent français pour soutenir leurs territoires. On a besoin de confiance et de visibilité.

Pouvez-vous tenir votre promesse de créer des emplois en échange de commandes ?

Avec 100 000 euros en moyenne, en fonction des secteurs d’activité, on créé un emploi. Quand on sait qu’il y a 89 milliards d’euros par an d’achats publics faits aux entreprises, on imagine le nombre d’emplois qui pourraient être créés si au moins 20% étaient dédiés aux PME-TPE sur les territoires.

Qu’est-ce que le Challenge Pareto ?

C’est une opération co-construite avec le Centre des jeunes dirigeants. Je rappelle que le CJD se bat depuis 82 ans pour une économie au service de l’homme. Le challenge est de mettre en relation dix grands groupes face à un tissu de PME-TPE et d’avoir des projets de relocalisation. On s’engage à ouvrir nos livres et le bénéfice généré par ces relocalisations en notre faveur, on va les transformer en emplois. On s’y engage. Il faut que les grands groupes nous entendent.

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