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Olivier Lebouché : "Les soins à domicile sont en péril !"

Invité de franceinfo ce lundi, Olivier Lebouché, le président de la fédération des prestataires de santé à domicile (FEPSAD) s'est dit opposé à la baisse des tarifs de soins annoncée cet été. Il demande "une réelle négociation". 

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Olivier Lebouché, président de la fédération des prestataires de santé à domicile (FEPSAD) (Radio France / Cyril Destracque)

Les syndicats des entreprises de soins à domicile ont adressé ce lundi une lettre ouverte à François Hollande pour dénoncer les déremboursements qui pourraient toucher le secteur. Une baisse de 10% des tarifs pourrait intervenir en vue de réaliser 200 millions d’euros d'économie, selon les professionnels du secteur d'activité.

Olivier Lebouché, président de la fédération des Prestataires de Santé à Domicile (FEPSAD) a dénoncé ce lundi sur franceinfo une "baisse massive et brutale".


Olivier Lebouché : "Les soins à domicile sont... par FranceInfo

Cette baisse annoncée des tarifs, "nous surprend au milieu de l'été" et "met à genoux l'ensemble de notre secteur d'activité", a-t-il regretté. "Nous avons fait appel au président de la République pour qu'il demande à ses ministres qu'ils ouvrent de réelles négociations avec les acteurs de ce métier" a-t-il ajouté. Les prestataires de santé à domicile prennent en charge des malades chroniques, des personnes handicapées ou âgées indépendantes.

On est prêt à tenir compte des contraintes de l'Etat et à s'adapter, à innover mais on doit toute de même avoir des marges de manœuvre

Olivier Lebouché

Président de la FEPSAD

Olivier Lebouché craint pour la qualité des soins : "Les malades seront moins bien accompagnés par nos équipes. C'est clairement la menace que nous allons faire au ministère de la Santé. Ce n'est pas un chantage. C'est la dure réalité d'une baisse de 10 %" a-t-il prévenu. Pour autant, il admet que des économies sont nécessaires en matière de santé : "On est prêt à tenir compte des contraintes de l'Etat et à s'adapter, à innover mais on doit toute de même avoir des marges de manœuvre, (…) pour investir dans des nouveaux métiers, pour investir dans de nouvelles technologies pour renforcer la qualité des soins. On est prêts à être un acteur responsable et à proposer un certain nombre de plans de baisse ou de réorganisations de nos prestations."

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